Abstracts
Abstract
The municipal ownership idea found fertile soil on the rocky north shore of Lake Superior. The predominance of local land ownership, the absence of large industrial employers and a small population where religion and ethnicity eased potential class differences created a climate conducive to collective action in Port Arthur. The degree of conflict or cooperation that characterized local social relations inevitably extended to the operation of the municipal government and shaped the ways in which citizens perceived their municipality and its role within the community. This was of paramount importance as Ontario municipal law bound the municipal administration to the will of the majority of the taxpayers by requiring that all money by-laws and franchise agreements be voted upon. The accountability feature of the Municipal Act, coupled with a convergence of local interests under the rubric of boosterism, convinced Port Arthur residents to pioneer municipal enterprise in the early 1890s. The creation of one of the first municipally owned and operated electric street railways in the world was the innovation of small-scale land owners disillusioned with the boodling habit of the town's elite. The emerging consensus in favour of municipal enterprise was such that by 1901, not even the formidable Bell Telephone Company could dissuade Port Arthur inhabitants. In the process we see that frontier communities like Port Arthur did not always accommodate the interests of local elites. Instead of a local populace manipulated by the booster rhetoric of businesspeople and land developers, this study reveals a remarkable degree of political accommodation, and even the active cooperation of local ratepayers.
Résumé
L’idée d’entrepreneuriat municipal trouva un sol fertile dans lequel s’implanter sur la rive nord du lac Supérieur. À Port Arthur, la prédominance de propriétaires terriens locaux, l’absence d’importants employeurs industriels et une population restreinte, au sein de laquelle religion et ethnisme atténuaient les conflits sociaux potentiels, ont créé un climat favorable aux initiatives collectives. Le degré d’antagonisme ou de coopération qui caractérisait à l’époque les relations sociales au sein des communautés s’étendait au fonctionnement de l’administration municipale et façonnait l’idée que se faisaient les citoyens de leur municipalité et de son rôle au sein de la collectivité. Ceci est d’une importance capitale car en vertu de la loi ontarienne sur les municipalités, les conseils municipaux étaient liés à la volonté de la majorité des contribuables. La Municipal Act exigeait en effet que tous les contrats de franchise et règlements administratifs relatifs à des crédits fassent l’objet d’un vote. L’aspect « responsabilité financière » de cette loi, associé à la convergence d’intérêts locaux regroupés sous la bannière du « développement économique », incita les résidents de Port Arthur à faire œuvre de pionniers et à créer des entreprises municipales dès le début des années 1890. De petits propriétaires terriens, déçus par une élite municipale portée sur les pots-de-vin, innovèrent en créant l’une des premières sociétés de tramways électriques au monde à être détenue et exploitée par une municipalité. Le consensus naissant en faveur de l’entrepreneuriat municipal prit une ampleur telle qu’en 1901, même la puissante société Bell Canada n’arrivait plus à attirer les résidents de Port Arthur. L’étude permet également de constater que les villes frontalières comme Port Arthur ne souscrivaient pas systématiquement aux intérêts des élites locales. Loin d’être manipulée par la rhétorique du développement des gens d’affaires et des promoteurs fonciers, la population locale se montrait remarquablement encline aux compromis politiques et prête à collaborer activement.