EN:
This article evaluates the historical significance of the farmers' market in London, Ontario, the centre-piece of the city's booster activity. The author uses a systematic analysis of mercantile credit reports, city directories, and assessment rolls, combined with anecdotal evidence from local newspapers, diaries, and council records. The paper argues that Covent Garden Market initiated and entrenched economic and social patterns of development that privileged a minority of the city's merchants. Capitalizing on their initial advantage of location, these merchants and councillors maintained their hold on the market's monopoly of place by rigorously enforcing and tightening market regulations, maintaining a constant police presence, and petitioning the town for a rigid enforcement of the market by-laws. The market enhanced the economic influence of this elite under the pretense of protecting the general populace from unscrupulous vendors. The market proved a social and economic arena, a centre of urban and rural relations, outside of which economic failure proved a real possibility.
FR:
Le présent article évalue l’importance historique du marché public, pivot de l’activité en ébullition de la ville de London (Ontario). Pour ce faire, l’auteur fait une analyse systématique des rapports de solvabilité commerciale, des annuaires de la ville et des rôles d’évaluation. Cette analyse se base également sur des témoignages anecdotiques tirés des journaux locaux, de journaux personnels et des dossiers du conseil de ville. Le document soutient que le marché de Covent Garden a initié et implanté des modèles de développement économique et social qui privilégiaient une minorité de marchands de la ville. Tirant profit de l’avantage initial que leur procurait l’emplacement qu’ils occupaient au marché, ces marchands y ont conservé, grâce à l’aide de conseillers municipaux, le monopole de l’espace. À cette fin, ils ont fait rigoureusement appliquer et renforcer les règlements régissant le marché; ils ont également demandé à la ville d’assurer une constante présence policière au marché et d’appliquer systématiquement les arrêtés municipaux s’y rapportant. Prétextant qu’elle cherchait à protéger la population de vendeurs peu scrupuleux, cette élite s’est servie du marché pour accroître son influence économique. Le marché s’est avéré une scène sociale et économique, un centre de relations urbaines et rurales à l’extérieur duquel la faillite économique était une réelle menace.