Abstracts
Abstract
This paper challenges traditional ecological assumptions about urban growth and development by exploring the relationship between social structure and urban pattern. A neo-marxian analysis is used to examine the ways in which changing social, political and economic forces of Canadian society affected the distribution of social classes in urban space during three periods of Toronto's early growth; 1) the colonial period, 1791-1833; 2) the mercantile period, 1834-1850; and 3) the early industrial period, 1851-1881. The town's original land grants were allocated according to social status, physically expressing the hierarchical social structure of colonial life. Then, with the growing prosperity of local merchant capitalists, former regulations on land were abandoned in favour of speculative profits for individual property owners. Early street servicing and fire by-laws reinforced the existing micro-scale segregation. During capitalist industrialization the scale of segregation changed from the micro to the macro scale, with the development of working class districts and exclusive enclaves for the upper and middle classes. The latter were again reinforced with special provisions, suggesting that Toronto's social geography has historically been shaped by those with the power, wealth and position to protect and promote their own class interests.
Résumé
Cet article remet en cause les hypothèses écologiques traditionnelles à propos de la croissance et du développement urbain en explorant la connexité entre la structure sociale et le schéma urbain. Une analyse néo-marxiste est utilisée pour examiner les façons dont le changement social, politique et les forces économiques de la société canadienne affectent la répartition des classes sociales dans l’espace urbain durant trois périodes de la première croissance de Toronto : 1) la période coloniale, 1791-1833; 2) la période marchande, 1834-1850; et 3) la période des débuts de l’industrialisation, 1851-1881. Les premières concessions de la ville sont attribuées conformément au statut social, exprimant ainsi physiquement la structure sociale hiérarchique du monde colonial. Par la suite, avec la prospérité croissante des capitalistes-marchands locaux, la réglementation antérieure est abandonnée au profit de la spéculation foncière. Les premiers règlements municipaux sur l’entretien des rues et sur les services contre les incendies renforcent la ségrégation existante sur une micro-échelle. Durant l’industrialisation, la ségrégation passe de la micro à la macro-échelle, avec le développement de quartiers ouvriers et d’enclaves réservées au classes moyennes et supérieures. Ces dernières sont encore renforcées par des dispositions spéciales, cela indique que la géographie sociale de Toronto a été historiquement façonnée par ceux qui possédaient le pouvoir et la santé et étaient en mesure de défendre et de promouvoir leurs propres intérêts de classe.