TTR
Traduction, terminologie, rédaction
Volume 27, Number 2, 2e semestre 2014 Traduction, textes, médias Translation, Texts, Media Guest-edited by Christine York
Table of contents (13 articles)
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Presentation
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The Role of Sound in Film Translation: Subtitling Embodied Aural Experience in Aki Kaurismäki’s Lights in the Dusk
Sari Kokkola
pp. 17–47
AbstractEN:
The purpose of this article is twofold. First, by adopting a film studies-oriented approach to AVT it seeks to build common ground between translation studies and film studies—two disciplines that have remained curiously distant from each other, even though the film and translation industries are closely interrelated at the practical level. Second, by introducing study of the aural dimension of audiovisual texts—in particular film sound—to AVT, this article presents a new concept of text for AVT research that allows for the analysis of audiovisual texts as dynamic entities consisting of the visual, the aural and the verbal. These are seen as equally important constituent parts of audiovisual texts; they do not simply coexist but transform each other at the moment of perception. The role of sound in film translation is examined by applying phenomenologically informed theories of film sound, mainly Michel Chion’s (1994) theory of audio-vision, to the context of film subtitling. According to Chion, film viewing is based on cross-modal perception, i.e. synchronous sound and image are experienced as a unit, a “synchresis” (ibid., p. 63). Chion argues that filmic image and sound transform each other at the moment of perception, producing added value (ibid., p. 5). These audiovisual combinations not only address the viewer at the conceptual level but also contribute to the intensity and flow of the viewing experience that is to a large extent conveyed non-verbally. This paper argues that the translator’s decisions influence the added value created by image and sound and direct the viewer’s perception of a film, often overemphasizing the verbal element, thus narrowing the film’s non-verbally conveyed meanings and decreasing its emotional and esthetic appeal. These points are illustrated by presenting examples of the English and German subtitled versions of Aki Kaurismäki’s film Laitakaupungin valot (Lights in the Dusk).
FR:
Le présent article a un double objectif. Premièrement, en abordant la traduction audiovisuelle d’un point de vue basé sur les études cinématographiques, il cherche à établir des points communs entre la traductologie et les études cinématographiques, puisque, curieusement, ces deux disciplines restent éloignées alors qu’en pratique, les industries du cinéma et de la traduction sont étroitement liées. Deuxièmement, en proposant comme objet d’étude en traduction audiovisuelle la dimension orale des textes audiovisuels, plus particulièrement le son au cinéma, l’article énonce une nouvelle conception du texte, qui permet l’analyse des textes audiovisuels en tant qu’entités dynamiques composées de trois éléments d’égale importance : le visuel, l’oral et le verbal. Ces éléments ne sont pas simplement coexistants ; ils se transforment mutuellement au moment de la perception. Pour comprendre le rôle du son dans la traduction cinématographique, des théories phénoménologiques du son au cinéma, notamment la théorie de l’« audio-vision » de Michel Chion (1994), seront appliquées au contexte du sous-titrage. Selon Chion, le visionnement d’un film implique une perception intermodale, c’est-à-dire que le son synchrone et l’image sont ressentis comme une unité, comme une « synchrèse » (ibid., p. 63) ; les occurrences visuelles et sonores se transforment mutuellement, produisant une valeur ajoutée (ibid., p. 5). Ces combinaisons audiovisuelles vont non seulement rejoindre le spectateur au niveau conceptuel, mais aussi contribuer à l’intensité et au flux de l’expérience de visionnement, qui s’effectue en grande partie sur le plan non verbal. L’article soutient que les décisions du traducteur influent sur la valeur ajoutée créée par l’image et le son ainsi que sur la perception du spectateur. Souvent, trop d’accent est mis sur l’élément verbal, ce qui a pour effet de limiter les significations exprimées non verbalement et, par conséquent, l’attrait émotif et esthétique du film. Ces points sont illustrés par des passages tirés des versions sous-titrées en anglais et en allemand du film Laitakaupungin valot (Lights in the Dusk) d’Aki Kaurismäki.
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Le traducteur en coulisse : traduction de scénarios et productions audiovisuelles multilingues
Hugo Vandal-Sirois
pp. 49–70
AbstractFR:
Les défis et enjeux de la traduction audiovisuelle, particulièrement ceux du doublage et du sous-titrage, ont été largement explorés en traductologie. L’analyse des contraintes liées à cette forme de traduction (l’interdépendance du visuel et du verbal, la synchronisation labiale et les restrictions temporelles ou spatiales, entre autres) a permis de cerner les mécanismes et les stratégies de la communication audiovisuelle multilingue. Toutefois, un volet de cette forme de traduction spécialisée demeure généralement méconnu, et ce, bien qu’il soit en plein essor et qu’il entraîne des difficultés traductionnelles uniques : la traduction de scénarios, dont les enjeux sont de taille. Plutôt que de fournir un document final (comme un film doublé ou sous-titré), le traducteur de scénarios doit, en plus de maîtriser le langage technique, l’élaboration de structures narratives et la rédaction de dialogues fluides et crédibles, produire un outil de travail sur lequel reposeront les activités des acteurs, du réalisateur et des techniciens. En cette époque marquée par la mondialisation et la multiplication des technologies de communication, et où les échanges culturels se déroulent sur la multitude d’écrans qui nous entourent, la traduction scénaristique représente un secteur d’activités aussi important que dynamique. Elle soulève des questions particulièrement intéressantes en traductologie, puisqu’elle place le traducteur au coeur du processus créatif, notamment dans le contexte de doubles tournages, au cours desquels le traducteur est parfois appelé à participer aux différentes étapes de production. Cet article propose de situer la traduction de scénarios dans le spectre plus large de la traduction audiovisuelle, d’en examiner les caractéristiques et défis, et, finalement, d’aborder le phénomène des doubles tournages, particulièrement dans le domaine de la publicité.
EN:
The challenges and issues of audiovisual translation, especially those of dubbing and subtitling, have been widely explored in translation studies. The analysis of the constraints in this field (the interdependence of visual and verbal elements, lip synchronization and temporal or spatial restrictions, among others) helped to better understand the mechanisms and strategies of multilingual audiovisual communication. However, an important part of this field of specialized translation remains largely ignored, although it is booming and implies unique translational difficulties: the translation of scripts. This activity raises interesting issues. Instead of providing a final document (as a dubbed or subtitled movie), the translator must, in addition to mastering the technical jargon, the development of narrative structures and the writing of fluid and believable dialogue, produce a useful work tool for the director, the actors and the technicians involved in the production. In addition, the translation of scripts is almost never mentioned in translation studies, even in this era of globalization and telecommunication technologies, where many cultural exchanges take place in the various screens that surround us and where it represents an important and dynamic sector of activity. This type of translation places the translator in the heart of the creative process, especially in the case of the double shoot, where he or she may even be involved in various stages of production. This article aims to locate the translation of scripts in the broader spectrum of audiovisual translation, to examine its characteristics and challenges, and to study the phenomenon of the double shoot, particularly in the field of advertising.
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A Translational and Narratological Approach to Audio Describing Narrative Characters
Gert Vercauteren
pp. 71–90
AbstractEN:
The present article examines two issues in the field of audio description (AD) that so far have received little attention. Research in AD is highly multi- and interdisciplinary, and while semiotics, discourse analysis, narratology and film studies are some of the frameworks that are regularly used to study audio description, few attempts have been made to frame AD within the field of translation studies (TS). The first part of this article, therefore, describes a functionalist approach to audio description, both to strengthen the position of AD within TS and to contribute to a systematization of AD research. In the second part, such a systematic approach is applied to one question deemed “vital” in many national AD guidelines: the audio description of characters. Based on principles from formal narratology, a strategy is developed that allows describers to analyze characters in a structured, general way and to select relevant character information to be included in their descriptions.
FR:
Cet article est consacré à deux problèmes de l’audiodescription (AD) qui ont jusqu’à présent bénéficié de peu d’attention. La recherche menée en AD est essentiellement multi- et interdisciplinaire. Tandis que les études sémiotiques, l’analyse du discours, la narratologie et l’analyse filmique constituent quelques-uns des cadres théoriques régulièrement utilisés pour l’étude de la description audio, très peu de travaux ont été consacrés à la manière dont celle-ci peut s’insérer dans la traductologie. La première partie de cet article décrit une approche fonctionnelle de l’audiodescription, d’abord en vue de renforcer la position de l’AD dans la traductologie, ensuite pour contribuer à systématiser la recherche menée en AD. Dans la deuxième partie, une telle approche systématique est appliquée à une question jugée « vitale » dans de nombreuses directives nationales en matière d’AD, à savoir la description des personnages. À partir des principes de la narratologie formelle, une stratégie est élaborée pour permettre aux descripteurs d’analyser les personnages d’une manière générale et structurée, et de retenir l’information pertinente à insérer dans leur description.
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La bande animée coréenne peut-elle rester animée en français ?
Guillaume Jeanmaire
pp. 91–122
AbstractFR:
La bande dessinée coréenne (manhwa) est « animée » par l’omniprésence d’iconotermes imitant non seulement des sons (onomatopées), mais aussi des mouvements qui peuvent être tant physiques (gestes, mimiques, déplacements) que sensoriels ou psychiques (émotions, états d’âme), ou qui peuvent suggérer un aspect, une texture. Elle prend ainsi une dimension à la fois sonore, cinétique, voire émotionnelle. Face à ces idéophones, plusieurs stratégies s’offrent aux traducteurs : outre l’omission pure et simple, communément pratiquée, et la transcription phonétique en lettres latines, souvent opaque, certains leur substituent un mot ou un syntagme ; le rendu est alors trop sémantique et explicite. Le recours à un iconoterme (souvent une onomatopée) permet de restituer de manière plus suggestive et imagée, au-delà du sens, toute la force expressive ou iconique de l’idéophone d’origine, activant ainsi en sourdine l’imagination sonore, voire visuelle et émotionnelle, du lecteur-déchiffreur dans un environnement du tout-à-l’image. Or, c’est là une des spécificités, un des attraits du manhwa et de ses idéophones. Lorsque ces stratégies ne suffisent pas, la solution que nous proposons est le simple report si l’on « dessine » le sens, l’évoquant par sa disposition graphique (calligrammes).
EN:
Korean comic strips (manhwa) are “animated” through omnipresent iconowords that imitate not only sounds (onomatopoeias), but also movements which depict actions or conditions that are physical (e.g., gestures, facial expressions, movements), sensorial or psychological (e.g., emotion, mood), or are evocative of an aspect or texture (ideophones). In this way, they assume not only a sonic but also a kinetic or even an emotional dimension. Translators can adopt several strategies to render ideophones. In addition to simple omission, which is commonly practised, and phonetic transcription into the Latin alphabet, which produces an often opaque result, some translators replace them with a word or a syntagma; however, the result is then frequently overly semantic and explicit. The usage of iconoterms (often an onomatopoeia) enables recreation in a more suggestive, colourful style that transcends mere meaning, as they convey the expressive or iconic force of the original ideophone. In this way, iconoterms quietly activate the sonore, visual and emotional imagination of the decoder-reader in an all-image environment, which is one of the most notable specificities underlying the appeal of manhwa and its ideophones. When translation strategies are insufficient, the solution we propose is a simple, direct transfer, provided that the translator draws the meaning evoked by its graphic disposition (calligrams).
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Les mémoires de traduction et le rapport au texte : ce qu’en disent les traducteurs professionnels
Matthieu LeBlanc
pp. 123–148
AbstractFR:
Cet article présente les résultats partiels d’une étude ethnographique menée auprès de traducteurs professionnels. Dans son ensemble, l’étude porte sur l’utilisation des technologies langagières, notamment les mémoires de traduction, et la satisfaction du traducteur professionnel dans un environnement de travail de plus en plus « technologisé ». Pour les besoins de l’article, nous nous sommes limité à un aspect de l’étude, soit le rapport qu’entretiennent les traducteurs avec leur texte. Par exemple, de quelle manière le recours massif aux mémoires de traduction transforme-t-il le rapport au texte ? Le recours systématique aux mémoires de traduction est-il problématique à certains égards, comme l’avancent certains chercheurs ? Les traducteurs ont-ils l’impression de traduire de façon non linéaire, de se trouver devant un texte discontinu ? Le cas échéant, de quelle manière voient-ils ces changements au processus de traduction ? Pour répondre à ces questions, nous examinerons les résultats d’une étude réalisée dans trois entreprises et services de traduction situés au Canada, et qui nous a permis de mener des entretiens semi-dirigés auprès de plus de cinquante langagiers et d’observer les traducteurs à l’oeuvre.
EN:
This article presents the partial results of an ethnographic study of professional translators. The study as a whole focuses on the use of language technologies, more specifically translation memory systems (TMs), and on the professional satisfaction of the translator in an increasingly technologized work environment. For the purposes of the article, we will focus on one aspect of our study: translators’ relationship with their text. For example, how does heavy reliance on TMs change translators’ relationship with their text? Is the systematic use of TMs problematic in some respects, as some researchers have posited? Do translators sometimes feel as if they are translating in a non-linear, discontinuous fashion? If so, how do they perceive those changes to the translation process? To answer these questions, we will examine the findings of our study conducted in three different translation firms and services located in Canada, and we will draw on data gathered in the workplace, including semi-directed interviews with over 50 language professionals and participant observation of translators at work.
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Suppositions de traducteurs : les pseudo-traductions d’Andreï Makine
Katrien Lievois
pp. 149–170
AbstractFR:
Si les pseudo-traductions ne sont pas de véritables traductions, elles doivent cependant en reproduire toutes les caractéristiques et dévoilent donc un grand nombre d’idées (préconçues) sur la traduction en raison de la tromperie même sur laquelle elles se basent. Ce procédé avant tout littéraire mérite l’attention des traductologues dans la mesure où il constitue un lieu où s’expriment bien des principes concernant le sens, les enjeux et l’importance de la traduction, et qu’il remet immanquablement en question de nombreux axiomes traductionnels. Dans cette contribution, il s’agira de recontextualiser un cas concret pour en étudier les caractéristiques, les raisons et les effets : les deux premiers romans d’Andrei Makine, La fille d’un héros de l’Union soviétique et Confession d’un porte-drapeau déchu (1992).
EN:
Pseudo-translations may not actually be translations in the strict sense of the word. They must, however, reproduce all the characteristics of a translation, and the deception on which they are based causes them to reveal many of the (preconceived) ideas on translation of a given time. The overall literary topos of pseudo-translation merits the attention of translation scholars because it gives expression to translation principles relating to the meaning of translation, to translation issues and the importance attached to translation, while invariably questioning many translation axioms. This contribution will recontextualize two specific cases of pseudo-translation, Andrei Makine’s first two novels, La fille d’un héros de l’Union soviétique and Confession d’un porte-drapeau déchu (1992), with a view to studying the reasons for their production, characteristics and effects.
Articles hors thème
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« Renoi, t’as besoin que je te l’explique ? » Les stratégies de traduction des termes d’adresse dans le doublage et le sous-titrage de The Wire
Émilie Urbain
pp. 171–198
AbstractFR:
À partir d’un corpus constitué d’extraits de onze épisodes de la première saison de The Wire, une télésérie américaine mettant en scène des protagonistes des milieux populaires et criminels de la ville de Baltimore, nous avons examiné les stratégies de traduction des marqueurs de la relation interpersonnelle utilisées dans le sous-titrage et le doublage en français de la bande-son originale anglaise. Nous avons ainsi envisagé comment le niveau de la relation interpersonnelle est modifié ou non par le processus de traduction. Nous avons essentiellement ciblé la traduction des termes d’adresse afin d’identifier les stratégies (registre de langue, ponctuants, locutions, expressions idiomatiques) mises en oeuvre pour traduire des expressions anglaises telles que man et nigger qui, en plus de leur valeur linguistique, ont une valeur pragmatique importante ainsi qu’une valeur identitaire forte.
EN:
In a corpus made out of excerpts from eleven episodes of the first season of The Wire, an American television drama series staging a working-class and criminal Baltimore, we looked at the strategies used in French subtitles and dubbing to translate markers of interpersonal relationships present in the original version. Our aim was to investigate how audiovisual translating processes might alter these interpersonal relationships. We focused especially on the translation of terms of address, in order to find out which strategies (among other things, register, discourse markers, set phrases, idiomatic expressions) were developed to translate into French English expressions such as man and nigger that hold strong pragmatic and identity values besides their linguistic one.
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La place de la rhétorique dans l’opération traduisante de la publicité
Daniela Ventura and Jorge Juan Vega y Vega
pp. 199–226
AbstractFR:
Jusqu’ici, et suivant une approche descriptive, on a cherché à répondre à la question « Comment traduit-on une publicité ? » en oubliant la nature intrinsèque du discours publicitaire. Et pourtant, pour pouvoir adapter un message publicitaire, l’opération que réalise le traducteur suppose et implique en amont la connaissance et la compréhension de la nature rhétorique de la publicité. Nous entendons ici par rhétorique la technique de la communication et du discours persuasif. La question qui se pose d’emblée pour le traducteur du domaine publicitaire n’est donc pas tellement « Comment traduit-on une publicité ? », mais plutôt « Que traduit-on dans une publicité ? » Suivant une approche prescriptive, nous analysons dans cet article le discours publicitaire en tant qu’acte perlocutoire, en nous concentrant sur l’argumentation et ses modèles les plus élémentaires. Nous proposons ainsi un survol théorique à l’usage du traducteur et fondé sur la théorie de l’argumentation appliquée à la publicité et à sa traduction.
EN:
Until now, and according to a descriptive approach, researchers have been trying to answer the question “How do we translate an advertisement?” without considering the intrinsic nature of advertising discourse. Yet, to adapt an advertisement, translators are supposed to know and understand the rhetoric nature of advertising, meaning by rhetoric the art of communication and persuasive discourse. Thus, the real question for translators in the advertising sector is not really “How do we translate?” but rather “What do we translate?” Taking a prescriptive approach, we analyze in this paper advertising discourse as a perlocutionary act, focusing on argumentation and its more elementary models. Therefore, we propose a theoretical guideline aimed at translators and based on argumentation theory applied to advertising and its translation.
Comptes rendus
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Sherry Simon, dir. In Translation: Honouring Sheila Fischman. Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2013, 221 p.
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Luc van Doorslaer and Peter Flynn, eds. Eurocentrism in Translation Studies. Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins, “Benjamins Current Topics, Book 54,” 2013, 133 p.
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Kathy Mezei, Sherry Simon et Luise von Flotow, dir. Translation Effects: The Shaping of Modern Canadian Culture. Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2014, 478 p.
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Jean-Marc Gouanvic. Sociologie de l’adaptation et de la traduction : le roman d’aventures anglo-américain dans l’espace littéraire français pour les jeunes (1826-1960). Paris, Honoré Champion, 2014, 265 p.