TTR
Traduction, terminologie, re?daction
Volume 13, Number 2, 2e semestre 2000 Les Antilles en traduction The Caribbean in Translation Guest-edited by Anne Malena
Table of contents (16 articles)
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Presentation
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Translation from, to and within the Atlantic Creoles
George Lang
pp. 11–28
AbstractEN:
Translation from, to and within the Atlantic Creoles — Translation involving creóle languages suffers the general disadvantage of writing in creoles: low levels of literacy, the lack of standard orthographies, the overwhelming economic and cultural power of the metropolitan languages with which they compete. The pitfalls attendant to translation in any language are thus aggravated when translating to and from creoles, and these adverse sociolinguistic conditions affect the role of créoles as source and as target languages differently. Another possibility is of course that creoles serve as both SL and TL, and that translation be between or among creóles — a rather rare case. These three eventualities raise several issues of translation theory, in particular the role of shared implicature in languages whose cultures are related (Venuti, 1997). At the same time, certain concepts of translation theory explored recently by Robinson (1997) and others, can shed light upon the particular social and political problems faced by these languages.
FR:
Traduction et créoles atlantiques — La traduction des langues créoles est sujette aux désavantages que ces langues elles-mêmes rencontrent : de bas niveaux d'alphabétisation, le manque d'orthographes établies, les effets néfastes du pouvoir que les langues « métropolitaines » exercent sur elles. Les difficultés générales de la traduction littéraire se trouvent donc aggravées quand il s'agit de la traduction soit d'une langue créole, soit vers une langue créole, soit entre des langues créoles, et les conditions sociologiques de base affectent l'entreprise de traduction différemment si le créole est source ou cible ou encore si des créoles servent les deux fonctions à la fois — bien que ce dernier cas soit effectivement rare. Cette étude de ces trois modes de traduction créole reposera sur plusieurs points reconnus de la traductologie, en particulier le rôle que joue l'implicature dans la traduction des langues dont les cultures sont apparentées (Venuti, 1997). Inversement, celui-là et d'autres concepts traductologiques exposés par Robinson (1997) pourraient s'avérer utiles aux créolistes qui se penchent sur les problèmes sociaux et politiques qui frappent ces langues.
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Translating Culture: Reading the Paratexts to Aimé Césaire’s Cahier d’un retour au pays natal
Richard Watts
pp. 29–45
AbstractEN:
Translating Culture: Reading the Paratexts to Aimé Césaire's Cahier d'un retour au pays natal — This article is concerned not with the linguistic translation of a Caribbean text, but with its cultural translation. It presents the argument that the paratexts to the multiple editions of Aimé Césaire's Cahier d'un retour au pays natal fonction principally as instruments of cultural translation. It also describes how the transfigurations of the Cahier's paratext over time and across cultures serve as markers for the changing epistemes of "Caribbean culture" and "Francophone Caribbean Literature."
FR:
Traduire la culture : La lecture des paratextes au Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire — Cet article traite non pas de la traduction linguistique d'un texte antillais, mais de sa traduction culturelle. Il présente l'argument que les paratextes aux nombreuses éditions du Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire fonctionnent principalement en tant qu'instruments de traduction culturelle. Il décrit aussi comment les transfigurations du paratexte au Cahier à travers le temps et les cultures servent à marquer les épistémès changeants de la « culture antillaise » et de la « littérature francophone antillaise ».
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Migrations littéraires : Maryse Condé et Emily Brontë
Anne Malena
pp. 47–74
AbstractFR:
Migrations littéraires : Maryse Condé et Emily Brontë
— En tant que ré-écriture de Wuthering Heights (1847) d'Emily Brontë, La Migration des coeurs (1995) de Maryse Condé transpose le classique anglais dans un contexte antillais marqué par la violence colonialiste et l'hétérogénéité. Ce procédé de ré-écriture est un procédé de traduction dans le sens large du terme parce que l'improvisation à laquelle se livre Condé maintient un lien métonymique avec l'original tout en fonctionnant de façon indépendante. À son tour, la traduction anglaise du roman de Condé, Windward Heights (1998), suit ces pistes brouillées mais, par manque de stratégies conséquentes de traduction, compromet l'élan créateur de Condé en rapprochant son texte trop près de celui de Brontë. Cette étude montrera que ces mouvements de migration littéraire impliquent que l'écriture s'appuie sur des procédés de traduction et que la ré-écriture maintient une difficile relation métonymique avec l'original en lui rendant hommage tout en le transformant.
EN:
Literary Migrations: Maryse Condé and Emily Brontë — As a rewriting of Emily Bronte's Wuthering Heights (1847) Condé's La Migration des coeurs (1995) transposes the English classic into a Caribbean context characterized by colonial violence and heterogeneity. Rewriting is a translation process in the broad sense of the term since Condé's improvisation remains linked metonymically with the original in spite of functioning independently. Windward Heights (1998) then, the English translation of Condé's novel, follows these intermingling antecedents but threatens to stop Condé's creative drive because it calls for too close a comparison with Bronte's text from lack of consistent translation strategies. This study will show how these literary migrations suggest that writing is akin to a process of translation and that rewriting maintains a difficult métonymie relation with the original, transforming it while acknowledging it.
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Translators on a Tight Rope: The Challenges of Translating Edwidge Danticat’s Breath, Eyes, Memory and Patrick Chamoiseau’s Texaco
Marie-José N’Zengou-Tayo and Elizabeth Wilson
pp. 75–105
AbstractEN:
Translators on a Tight Rope: The Challenges of Translating Edwidge Danticat's Breath, Eyes, Memory and Patrick Chamoiseau's Texaco — For Caribbean intellectuals and scholars, translation of Caribbean literary texts has a key role to play for breaching the language barriers in the Caribbean and fostering regional integration. However, most publishing houses are located in the industrialized North, i.e. in countries which had colonial interests in the region. The targeted market of these publishers is located in a region which tends to exoticize the Caribbean. Henceforth, translating Caribbean literature can be like walking on a tight rope, since the translator would have to negotiate carefully between exoticism and faithfulness to the Caribbean culture. In addition, at least for the Dutch, French and English-speaking Caribbean, there is also the issue of bilingualism: use of French in relation with use of Haitian / Martinican / Guadeloupian Creole, use of English with Jamaican / Trinidadian Creole or a French-based Creole (Dominica, Grenada, and St Lucia). Against this background, we examined two translations, one from English into French (Edwidge Danticat's Breath, Eyes, Memory, 1994), the other from French into English (Patrick Chamoiseau's Texaco, 1992). We analyzed the translators' strategies in order to convey the Haitian and Martinican cultures. We also discussed their rendering of the bilingual shifts present in both texts. One translator was more successful than the other, which also raised the issue of 'scholar' translation versus 'non scholar' translation. In conclusion, Caribbean academics have to be watchful of the translations of literary works of the region since these translations, which do not aim primarily at the regional audience will nevertheless impact on cultural relationships in the region.
FR:
Traduire Breath, Eyes, Memory d'Edwidge Danticat et Texaco de Patrick Chamoiseau : un défi pour les traducteurs — Pour les intellectuels et les universitaires de la région des Antilles, la traduction des textes littéraires régionaux a un rôle capital à jouer pour permettre de dépasser les barrières linguistiques et contribuer à l'intégration régionale. Or, la plupart des maisons d'édition sont implantées dans les pays industrialisés du nord c'est-à-dire dans des pays ayant eu des intérêts coloniaux dans la région. De plus, le public cible de ces maisons d'édition vit dans une région qui a toujours eu tendance à rechercher l'exotisme des Antilles. Il s'ensuit que la traduction des oeuvres littéraires caribéennes peut se révéler un exercice périlleux puisque le traducteur devra sans cesse négocier entre la tentation de l'exotisme et le respect de la culture caribéenne. Par ailleurs, et du moins pour les pays anglophones, francophones et néerlandophones des Antilles, la question du bilinguisme se pose également : utilisation du français et du créole guadeloupéen / haïtien / martiniquais, de l'anglais et du créole jamaïquain / trinidadien ou encore des créoles à base française dans le cas de la Dominique, de la Grenade et de Sainte-Lucie. C'est donc dans ce contexte que nous avons analysé deux traductions, l'une allant de l'anglais vers le français (Breath, Eyes, Memory d'Edwidge Danticat, 1994) et l'autre du français vers l'anglais (Texaco de Patrick Chamoiseau, 1992). Nous avons étudié la manière dont les traductrices arrivaient à faire passer les cultures haïtienne et martiniquaise. Nous avons également discuté leur traitement des instances de bilinguisme, présentes dans les deux textes. Une traductrice y est mieux parvenue que l'autre, ce qui nous a conduites à soulever le problème de la traduction « universitaire » par rapport à la traduction « non-universitaire ». Nous en concluons que les universitaires caribéens se doivent de prêter une attention particulière aux traductions des oeuvres littéraires de la région puisque ces dernières, bien que ne visant pas en premier lieu le public régional, auront néanmoins un impact sur les relations interculturelles dans la région.
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Traduire les Antilles en anglais : trahir ou fêter la polyphonie?
Valérie Budig-Markin and Martha Manier
pp. 107–125
AbstractFR:
Traduire les Antilles en anglais : Trahir ou fêter la polyphonie? — Les rapports complexes de langue-culture aux Antilles, lorsqu'on les traduit du français vers l'anglais, se situent sur les plans culturel, naturel et créole-francais. Quand on traduit l'espagnol de Porto Rico en anglais, il s'agit surtout de problèmes d'emprunts, de transfert et de code switching anglais-espagnol dans l'original. Dans les deux cas, par contre, la même question se pose pour le traducteur : comment fêter la polyphonie sans la trahir? Nous examinons quatre nouvelles martiniquaises et portoricaines et leur unicité de contexte pour offrir des solutions spécifiques, des expressions exemplaires, des textes et contextes problématiques, et aussi pour signaler certains problèmes difficiles que pose la traduction des Antilles.
EN:
Translating the Caribbean into English: to Betray or to Celebrate Polyphony? — Translating the complex language-culture relationships in Caribbean French to English involves issues of culture, nature, and the Creole influence on the French language. In translating Puerto Rican Spanish to English, however, the linguistic issues are more often those of borrowing, transfer and code switching English-Spanish. In both cases the same question arises: how can the translator celebrate the polyphony of the Caribbean without betraying it? We look at four short stories from Martinique and Puerto Rico and, considering their unique contexts, offer specific solutions, exemplary expressions, problematic texts and contexts, and more difficult problems posed by the translation of the Caribbean.
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Does Hortense Have a Hoo-Hoo? Gender, Consensus, and the Translation of Gisèle Pineau’s L’espérance-macadam
Aletha Stahl
pp. 127–148
AbstractEN:
Does Hortense Have a Hoo-Hoo? Gender, Consensus, and the Translation of Gisèle Pineau's L'espérance-macadam — This article uses an experiment in translating Guadeloupean writer Gisèle Pineau's novel L'espérance-macadam via consensus as a point of departure for analyzing the broader context of translating the French Caribbean for an English-speaking public. Previous efforts at translating recent French Caribbean fiction have focused on the challenge of representing the linguistic spectrum specific to the franco- and creolophone Caribbean. Here, it is suggested that Pineau's particular choices in inflecting French with Creole represent women in important ways, and that an awareness of this gendering of language is germane to translation into English. It is also acknowledged that desires on the part of English-speaking translators are not necessarily innocent but that an awareness of gender and local specificities can contribute to the consensus process entailed in publishing translations and should be part of ongoing debates concerning the French Caribbean in general.
FR:
Est-ce que Hortense a un « Hoo-Hoo »? Traduction au féminin de L'espérance-macadam de Gisèle Pineau — Dans cet article, une expérience de la traduction collective du roman L'espérance-macadam de Gisèle Pineau (Guadeloupe) sert de point de départ à l'étude de la traduction d'oeuvres des Antilles françaises pour un public anglophone. Les efforts de traduction effectués jusqu'ici ont tendance à susciter un débat sur les difficultés de la représentation du continuum linguistique aux Antilles francophones et créolophones. Pour notre part, nous proposons ici que certains choix lexicaux de la part de l'écrivaine constituent une représentation importante de la femme antillaise et qu'une conscience du rôle du genre dans le langage est pertinente à toute traduction en anglais. D'ailleurs, si le désir de la part de ceux et celles qui traduisent n'est pas toujours innocent, cette conscience du genre et de la spécificité locale peut contribuer au processus de consensus qui fait partie de l'édition, et c'est ainsi qu'elle mérite un rôle au sein des débats concernant les Antilles françaises en général.
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Possibilités et limites des transferts culturels : le cas des romans La Reine Soleil levée de Gérard Étienne et Texaco de Patrick Chamoiseau
Danielle Dumontet
pp. 149–178
AbstractFR:
Possibilités et limites des transferts culturels : le cas des romans La Reine Soleil levée de Gérard Etienne et Texaco de Patrick Chamoiseau — Cet article pose la problématique des transferts culturels en général et, en particulier, le passage de textes littéraires écrits dans une francophonie lointaine, telle que les Antilles françaises, dans une aire où il n'existe pas d'écrits dits post-coloniaux, l'Allemagne en l'occurrence. À partir des traductions de deux romans, La Reine Soleil levée de Gérard Etienne et Texaco de Patrick Chamoiseau, sera étudiée la difficile transposition de textes marqués par leur altérité, transposition qui exige une autre voie que celle communément pratiquée, la banalisation ou bien encore que la stratégie choisie par la traductrice, que l'on pourrait dénommer : l'exotisation.
EN:
Possibilities and Limitations of Cultural Transfers: A Case Study of La Reine Soleil levée by Gérard Etienne et Texaco by Patrick Chamoiseau — This article addresses the problematics of cultural transfers in general and, in particular, the passage of literary texts written in far-away francophone contexts such as the French Caribbean into a context where writings commonly termed post-colonial do not exist — in this case, Germany. Based on the translations of two novels, La Reine Soleil levée by Gérard Etienne and Texaco by Patrick Chamoiseau, I will analyze the difficulties of transposing texts that are already imbued with alterity — a transposition that necessitates other strategies than the common practice of banalization, or even the one chosen by the translator, which may be defined as exoticization.
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La migration des mots et le néerlandais comme « langue mineure » dans la mosaïque linguistique caribéenne
Kathleen Gyssels
pp. 179–201
AbstractFR:
La migration des mots et le néerlandais comme « langue mineure » dans la mosaïque linguistique caribéenne — Parmi les diverses littératures antillaises, la littérature des îles néerlandaises est méconnue et peu étudiée. Cet article analysera d'abord les raisons de cette paucité et soulignera en même temps quelques rares initiatives visant à sortir de cet isolement linguistique : des numéros spéciaux de revues littéraires ont été dédiés à la promotion et à l'émancipation des auteurs caribéens-néerlandais. Dans un deuxième temps, l'article met l'emphase sur l'importance de la traduction en hollandais de la littérature antillaise francophone. L'éditeur hollandais Knipscheer a privilégié les auteurs caribéens francophones et nous nous penchons dans une dernière partie sur quelques-unes des difficultés que pose la traduction en hollandais des romans de Simone Schwarz-Bart et de Condé.
EN:
Word Migration and Dutch as a "Minor" Caribbean Language — Among the various Caribbean literatures, Dutch-Caribbean literature remains largely unknown and unstudied. In a first part, this article analyzes the reasons for this paucity, and indicates at the same time some rare initiatives to break out of the linguistic isolation: special issues of outstanding literary reviews have been dedicated to the promotion and emancipation of Dutch Caribbean writers. In a second part, the article stresses the importance of translation of Francophone Caribbean literature into Dutch: the Dutch editor Knipscheer has given extensive attention to French Caribbean authors, and we focus in a last part on some difficulties in translating Simone Schwarz-Bart's and Condé's novels into Dutch.
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The Lonely Londoners en français : l’épreuve du métissage
Hélène Buzelin
pp. 203–243
AbstractFR:
The Lonely Londoners en français : l'épreuve du métissage ߞ En 1956, l'écrivain trinidadien Sam Selvon (1923-1994) publiait The Lonely Londoners, un roman rédigé intégralement dans une variété de langue jusque là stigmatisée et confinée au domaine dialogal : le vernaculaire créole trinidadien. Bien qu'il fasse aujourd'hui partie des « classiques » de la littérature anglo-caribéenne, ce roman n'a toujours pas été traduit en français. À partir d'une étude de la matérialité puis des fonctions textuelles de cette représentation, l'essai révèle que si The Lonely Londoners offre un exemple original de créolisation littéraire, sa traduction suppose quant à elle la représentation d'un français créolisé qui, en conflit apparent avec les normes du polysystème cible et les projets politico-linguistiques des élites franco-antillaises, n'a pas encore eu droit de cité dans le littéraire. Constatant l'existence d'équivalents micro-textuels aux marqueurs de créolisation présents dans l'original, l'auteure suggère que les enjeux sous-tendant la traduction d'un tel roman ne peuvent se définir en termes d'authenticité ou bien de choix entre une stratégie traductionnelle de résistance ou de transparence. En effet, s'inspirant à la fois des langues-cultures trinidadienne et britannique, The Lonely Londoners oblige à sortir des dichotomies traditionnelles et à penser la traduction comme un processus tripartite entre langues-cultures française-anglaise-antillaise. Loin de remplacer une dialectique étrangère (Angleterre-Caraïbes) par une dialectique domestique (France-Antilles), ou de remodeler l'étranger à traduire en fonction des termes du débat dans le contexte cible, la traduction vient en quelque sorte perturber ce débat et proposer de nouvelles avenues en matière de créolisation littéraire.
EN:
Translating The Lonely Londoners into French : The Experience of Métissage — In 1956, The Trinidadian born writer Sam Selvon (1923-1994) published The Lonely Londoners, a novel entirely written in a language formerly stigmatised and whose literary representation was mostly confined to direct speech : Trinidadian Creole English. Although this novel has now become a classic of West Indian literature, it has not yet been translated into French. Based on an analysis of the materiality and the narrative functions of this literary dialect, the essay attempts to show that while The Lonely Londoners offers a unique example of text creolisation, its translation requires the recreation of a dialect that subverts the norms of acceptability of the French literary polysystem. Assessing the existence of micro-textual translation equivalents to the Creole forms used in the original, the author suggests that the translation problematics should not be addressed in terms of "authenticity" or even as a question of choice between one strategy or the other (fluency or resistance). Indeed, having himself bridged the gap between oral Creole and written British language-cultures, Selvon compels his translator to disregard traditional dichotomies in order to think translation as a three-part relationship between French, Caribbean (Creole), and English language-cultures. Far from replacing a foreign dialectics (Britain-West Indies) by a domestic dialectics (France-French Caribbean), far from modeling the foreign text according to the terms of the debate in the target context, translation may become a means for actually destabilising this very debate and proposing new approaches to literary creolisation.
Comptes rendus de lecture
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Word, Text, Translation. Liber Amicorum for Peter Newmark, Gunilla Anderman & Margaret Rogers (eds), Multilingual Matters, Cleveden, Buffalo, Toronto, Sydney, 1999, 240 p.
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Jean Delisle, Hannelore Lee-Jahnke et Monique C. Cormier (sous la direction de). Terminologie de la traduction/Translation Terminology/Terminología de la traduccción/Terminologie der Übersetzung, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamin Publishing Company, 1999, 433 p.
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Livius. Revista de estudios de traducción, nos 13/14, León, Universidad de León (España), 1999.
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Maria Tymoczko. Translation in a Postcolonial Context. Early Irish Literature in English Translation. Manchester, St. Jerome Publishing, 1999.
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Lawrence Venuti (Guest Editor). Translation and Minority, special issue, The Translator. Studies in Intercultural Communication. Volume 4, Number 2, 1998.