Abstracts
Abstract
Said Writer to Reader. Translation as Lignification — Lignification, the degenerative process whereby language hardens into cliché and discourse remains stuck in the already-said, manifests itself in every type of language practise, from the everyday to the poetic.
Translation, by its very nature, deals with the already-said, but the relationship is all too frequently regressive, at the level of both practise and theory : hence, the empirically observable inferiority of so many target-texts with respect to the sources they attempt to "replicate"; hence, too, the failure of so many theoretical models to have anything whatsoever to say about the actual production, in the target language, of texts that really are texts.
This essay proposes, and illustrates, a writerly way of envisaging both the practise and the theory of poetic translation — an approach that emphasizes the writing of the target-text as opposed to the readerly-replicative models that give priority to analysis of the already-said.
Résumé
Les Trois compagnons. La traduction comme lignification — Alors que le propre du discours poétique réside dans son inauguralité, le poème traduit manifeste une tendance très nette à régresser au déjà-dit. Cette lignification résulte du parti pris de replication qui est celui de la vaste majorité des traducteurs. Il en va de même des théoriciens : rivée sur l'original, la théorie n'a que trop tendance à s'enliser dans des descriptions du texte de départ qui se veulent plus ou moins exhaustives mais qui constituent en fait une espèce d'asymptote irréalisable et ne disent strictement rien sur la production du texte à venir.
Face à cette démarche réplicative et analytique, centrée autour du lire, je propose — traductions à l'appui — une théorie et une pratique qui privilégient l'écrire.