Abstracts
Résumé
Quand la déterritorialisation déschizophrénise ou de l'inclusion de l'anglais dans la littérature d'expression française hors Québec — Depuis toujours, les littéraires nord-américains d'expression française sont confrontés au problème des rapports entre le français standard métropolitain et les variantes régionales. Au franco-canadien traditionnel et au parler populaire urbain (le joual), il convient d'ajouter une autre dimension linguistique, l'anglais, que certains écrivains francophones hors Québec incluent dans leurs oeuvres avec une grande liberté, celle que donne la « déterritorialisation » même du français sur ces territoires. Cette langue autre, ainsi utilisée, non seulement reflète une réalité socio-linguistique incontournable, mais encore participe pleinement à l'esthétique du texte et contribue à sa littérarité. Ce propos est illustré par l'oeuvre de trois poètes de trois régions du Canada français : Patrice Desbiens (Ontario), Guy Arsenault (Acadie), Charles Leblanc (Manitoba).
Abstract
Deschizophrenizing through deterritorialization, or the use of English in French language literature outside Québec — North American francophone writers have always been faced with the problematic rapport between standard metropolitan French and the regional varieties. In addition to the traditional "franco-canadien" (French Canadian) and the popular urban dialect (joual), there is English, another linguistic dimension, which some francophone writers outside Québec use freely in their works, a freedom made possible by the very "deterritorialization" of French in those territories. Used in this manner, English, the "other" language, not only reflects an unavoidable sociolinguistic reality but also enhances the aesthetics of the text and contributes to its literary quality. The works of three poets from different regions of French Canada are used to illustrate this point: Patrice Desbiens (Ontario), Guy Arsenault (Acadie), Charles Leblanc (Manitoba).