TTR
Traduction, terminologie, re?daction
Volume 9, Number 1, 1er semestre 1996 Le festin de Babel Babel’s Feast Guest-edited by Christine Klein-Lataud and Agnès Whitfield
Table of contents (18 articles)
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In Memoriam André Lefevere
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Présentation
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Dans la ruine de Babel : poésie et traduction chez Paul Celan
Alexis Nouss
pp. 15–54
AbstractFR:
Dans la ruine de Babel : poésie et traduction chez Paul Celan — Paul Celan, l'un des plus grands poètes de langue allemande du XXe siècle, en est aussi l'un des plus grands traducteurs. Sur les cinq tomes de ses Oeuvres complètes chez Suhrkamp, deux volumes sont consacrés à ses traductions, en majorité de la poésie, couvrant sept langues et près d'une cinquantaine d'auteurs. Le présent article tente de montrer qu'une même poétique anime les deux gestes d'écriture et de traduction et qu'une telle entreprise doit se comprendre par sa dimension éthique. Il s'agit pour Celan de recréer un langage humain, ouvert à l'altérité, répondant à cette sombre historicité qui est de vivre après Auschwitz.
EN:
In Babel's ruin : Poetry and Translation in Paul Celan — Paul Celan, one of the greatest German language poets of the XXth century, is also one of its greatest translators. In the five-volume current edition of his Complete Works (Suhrkamp) two volumes contain his translations, mostly of poetry, from seven languages and of about fifty authors. This article attempts to show that the same poetics underlies both the act of writing and that of translating, and that this double production was Celan's answer to an ethical challenge : to recreate a human language, open to alterity, in the shadow of the specific historicity of living after Auschwitz.
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Entre les langues : Between de Christine Brooke-Rose
Sherry Simon
pp. 55–70
AbstractFR:
Entre les langues : Between de Christine Brooke-Rose— Dans Between de Christine Brooke-Rose, il est question d'une interprète de conférence, qui vit dans l'espace entre les langues. Cet état est mimé par l'écriture, qui elle aussi se promène entre les lieux, les langues et les appartenances, défiant souvent les conventions syntaxiques et narratives. S'agit-il d'un roman moderne ou postmoderne ? L'héroïne du roman annonce la " culture traductionnelle " à venir.
EN:
Between languages : Between by Christine Brooke-Rose — Between by Christine Brooke-Rose is an experimental novel which, like its heroine, a conference interpreter, is in constant movement between languages, places and identities. The space "between" suggests something of the "translational culture" which, according to Homi Bhabha, is increasingly the culture of our present.
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Langues étrangères et savoir romantique : considérations préliminaires
Rainier Grutman
pp. 71–90
AbstractFR:
Langues étrangères et savoir romantique : considérations préliminaires — La valeur et la signification de la cohabitation textuelle des langues changent trop au gré des attitudes épilinguistiques pour qu'il soit possible, ou même salutaire, de les subsumer sous le dénominateur commun du « réalisme ». La lecture référentielle, en effet, ne rend guère compte des manières dont les langues se font écho, se complètent, se traduisent à l'intérieur de l'oeuvre littéraire. Or, loin de simplement enregistrer le social, celle-ci formule un savoir sur les idiomes mis à contribution, ce qu'illustre une brève comparaison des conceptions « classique » et « romantique » du plurilinguisme (à partir du Pantagruel de François Rabelais et Notre-Dame de Paris de Victor Hugo). Alors que dans le premier cas, le xénisme fait obstacle en court-circuitant le rapport dénotatif entre les mots et les choses, dans le deuxième, il s'insère dans un réseau de connotations propres au texte.
EN:
Foreign Languages and Romantic Knowledge : Some Preliminary Considerations — Because its meaning varies so greatly in accordance with prevailing language attitudes, textual multilingualism is too many-sided a phenomenon to be easily subsumed under the heading of "realism". Referent-oriented readings cannot explain how languages interact with, complete, and translate each other within the boundaries of texts which make an informed use of foreign tongues instead of simply mirroring society. The latter point is illustrated with a brief comparison between "classical" and "romantic" conceptions of multilingualism in French literature. Whereas in François Rabelais' Pantagruel, foreignisms short-circuit the referential link between words and things, they can be said to build an internal network of connotations in Victor Hugo's Notre-Dame de Paris.
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Translation, Heterogeneity, Linguistics
Lawrence Venuti
pp. 91–115
AbstractEN:
Translation, Heterogeneity, Linguistics — As an American translator of literary texts I devise and execute my projects with a distinctive set of theoretical assumptions about language and textuality, assumptions that highlight the power relations in any cultural situation and that therefore carry ethical and political implications for translation. Yet these assumptions, derived from recent European developments in literary and cultural theory (notably poststructuralism and postmarxist sociology), run counter to the linguistics-oriented approaches that currently dominate translation research and translator training, and that tend to construe language, textuality, and hence translation as relatively value-free means of communication. My article describes my conception of translation, considers how it has informed my recent translation projects — both the selection of foreign texts and the development of discursive strategies — and then examines its differences to linguistics-oriented approaches that are based on pragmatics and text linguistics. My aim is not to suggest that such approaches be abandoned, but rather that they be reconsidered from a different theoretical and practical orientation — one that will in turn be forced to rethink itself.
FR:
Traduction, hétérogénéité, linguistique — En tant que traducteur américain de textes littéraires, je pense et réalise mes projets à partir d'un certain nombre d'hypothèses théoriques précises sur le langage et la textualité, hypothèses qui font ressortir les relations de pouvoir existant dans toute situation culturelle et qui donc ont des implications éthiques et politiques en traduction. Cependant, ces hypothèses, qui émanent de développements récents en théorie de la littérature et de la culture (notamment en sociologie poststructuraliste et postmarxiste) en Europe, vont à rencontre des approches axées sur la linguistique qui dominent aujourd'hui la recherche et la formation en traduction, et qui ont tendance à concevoir le langage, la textualité et donc la traduction comme des moyens de communication relativement « neutres ». Dans cet article, je décris ma conception de la traduction, analyse comment cette conception a informé mes récents projets de traduction — en matière tant de choix des textes étrangers que de mise en oeuvre de stratégies discursives — et j'examine enfin en quoi elle diffère des approches axées sur la linguistique qui sont fondées sur la pragmatique et la linguistique du texte. Je n'insinue pas par là que ces approches doivent être abandonnées, mais qu'elles soient réenvisagées en fonction d'une orientation théorique et pratique différente — qui à son tour, devra se remettre elle-même en question.
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De la co-présence pacifique à la co-présence créatrice : Le kaléidoscope des langues dans la littérature judéo-maghrébine
Colette Touitou-Benitah
pp. 117–137
AbstractFR:
De la co-présence pacifique à la co-présence créatrice : le kaléidoscope des langues dans la littérature judéo-maghrébine — Considérant la littérature judéo-maghrébine d'expression française depuis sa naissance en 1896 et jusqu'à nos jours sous l'angle de la co-présence de langues différentes dans le texte, trois périodes distinctes sont relevées. La première — de 1896 au début des années 50 — et la troisième — de 1962 à nos jours — sont marquées par cette co-présence. Mais cette co-présence a un caractère différent au cours de ces deux périodes. De la co-présence pacifique où le texte français était émaillé de mots et expressions en langues juives — judéo-arabe et judéo-espagnol —, on passe à une co-présence créatrice où les langues se fécondent l'une l'autre. Tous les jeux sont permis pour restituer ces langues juives qui se perdent et que l'on ne peut plus transmettre. La période intermédiaire au cours des années 50 constitue une rupture puisque des textes monolingues attestent du triomphe de la colonisation linguistique.
EN:
Foreign words in the French Literature of the Jewish Maghreb : from Pacific to Creative Patterns of Co-occurrence — The French literature of the Jewish Maghreb from 1896 onwards records the presence of different foreign words in the original text. Two patterns of co-occurrence of langages are described defining two different periods : a first period from 1896 to the beginning of the fifties and a second period from 1962 to the present. During the earlier period, the foreign words taken from Judeo-Arabic and/or Judeo-Spanish are included in the French text without reciprocal influence between them. This kind of co-occurrence is termed the "pacific co-occurrence." On the contrary, the later period is characterized by interaction between the different langages in order to bring back to life Jewish langages which were not handed down anymore from one generation to the other and got lost. This pattern is termed the "creative co-occurrence." A middle period, around the fifties, is marked by a break since only monolingual texts were written attesting to the triumph of the French colonial policy.
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Code-Switching and Code-Mixing in African Creative Writing: Some Insights for Translation Studies
Paul Bandia
pp. 139–153
AbstractEN:
Code-Switching and Code-Mixing in African Creative Writing: Some Insights for Translation Studies — A characteristic feature of African creative writing is the use of code-switching and code-mixing as a writing technique. Code-switching and code-mixing have a discourse, referential and sociolinguistic significance in a text. This paper deals with how African writers use various forms of code-switching and code-mixing as linguistic choices having specific pragmalinguistic functions in a text. Our aim is to show how exploiting this type of 'language mixing' for literary creativity calls for specific translation strategies and, how translating code-switched and code-mixed texts requires techniques that can help us enhance our knowledge of the translation process.
FR:
L'alternance et le mélange de codes dans la création littéraire africaine : contribution à la traductologie — L'alternance de codes et le mélange de codes sont deux procédés caractéristiques de la création littéraire africaine. Ces procédés y jouent un rôle primordial dans la mesure où ils ont une valeur sociolinguistique, referentielle et discursive. Cet article a pour objet l'étude de l'emploi, par les auteurs africains, de l'alternance et du mélange de codes comme choix linguistiques afin d'assurer certaines fonctions pragmalinguistiques dans un texte littéraire. Notre but est de démontrer comment l'exploitation de ce type de 'mélange de langues' comme mode de création littéraire implique l'usage de stratégies de traduction spécifiques. Par ailleurs, il est question de voir comment la traduction de textes comprenant une alternance ou un mélange de codes fait appel à des techniques susceptibles d'enrichir nos connaissances du processus de la traduction.
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Littérature et diglossie : créer une langue métisse ou la « chamoisification » du français dans Texaco de Patrick Chamoiseau
Marie-José N’Zengou-Tayo
pp. 155–176
AbstractFR:
Littérature et Diglossie : créer une langue métisse ou la « chamoisification » du français dans Texaco de Patrick Chamoiseau — Le succès de Texaco et les commentaires élogieux concernant l'usage du français et du créole par l'auteur invitent à examiner de plus près le jeu linguistique à l'oeuvre dans le roman en prenant en compte les positions théoriques avancées par Bernabé, Chamoiseau et Confiant dans Éloge de la créolité (1989). Bien que le roman s'inscrive dans une tradition de l'utilisation littéraire du créole fort ancienne, il est possible d'identifier la spécificité de l'écriture de Chamoiseau. Pratiquant une poétique de « l'inquiétante étrangeté », il crée un « effet-de-créole » grâce auquel il déroute et séduit ses lecteurs hexagonaux aussi bien qu'antillais. Placée sous le signe du Baroque, cette écriture est devenue le symbole du métissage culturel et/ou du processus de créolisation, caractéristique des cultures de la région des Caraïbes et riche de la promesse d'un nouveau rapport-au-monde basé sur le plurilinguisme.
EN:
Literature and Diglossia : The Poetics of French and Creole 'Interlect' in Patrick Chamoiseau's Texaco —Texaco’s success and unanimous praise concerning the mixed use of French and Creole call for a closer examination of the interplay of both languages in the novel. In the light of the theoretical statements made by Bernabé, Chamoiseau et Confiant in Éloge de la créolité I In Praise of Creoleness (1989), one is invited to question the poetics of code-switching ('lnterlecte') at work in Texaco. Though the novel belongs to a quite ancient tradition of literary use of Creole, it is possible however to identify specific features in Chamoiseau's writing. As he practices a poetic strategy of 'disquieting strangeness', Chamoiseau creates a 'Creole-like effect' which puzzles and also seduces both his Metropolitan French and French Caribbean readers. An expression of the Baroque, this type of writing has become symbolic of cultural miscegenation and/or the Creolization process at work in the Region. This evolution bears in it the promises of a new relation to the world based on multilinguism.
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Quand la déterritorialisation déschizophrénise ou De l’inclusion de l’anglais dans la littérature d’expression française hors Québec
Jules Tessier
pp. 177–209
AbstractFR:
Quand la déterritorialisation déschizophrénise ou de l'inclusion de l'anglais dans la littérature d'expression française hors Québec — Depuis toujours, les littéraires nord-américains d'expression française sont confrontés au problème des rapports entre le français standard métropolitain et les variantes régionales. Au franco-canadien traditionnel et au parler populaire urbain (le joual), il convient d'ajouter une autre dimension linguistique, l'anglais, que certains écrivains francophones hors Québec incluent dans leurs oeuvres avec une grande liberté, celle que donne la « déterritorialisation » même du français sur ces territoires. Cette langue autre, ainsi utilisée, non seulement reflète une réalité socio-linguistique incontournable, mais encore participe pleinement à l'esthétique du texte et contribue à sa littérarité. Ce propos est illustré par l'oeuvre de trois poètes de trois régions du Canada français : Patrice Desbiens (Ontario), Guy Arsenault (Acadie), Charles Leblanc (Manitoba).
EN:
Deschizophrenizing through deterritorialization, or the use of English in French language literature outside Québec — North American francophone writers have always been faced with the problematic rapport between standard metropolitan French and the regional varieties. In addition to the traditional "franco-canadien" (French Canadian) and the popular urban dialect (joual), there is English, another linguistic dimension, which some francophone writers outside Québec use freely in their works, a freedom made possible by the very "deterritorialization" of French in those territories. Used in this manner, English, the "other" language, not only reflects an unavoidable sociolinguistic reality but also enhances the aesthetics of the text and contributes to its literary quality. The works of three poets from different regions of French Canada are used to illustrate this point: Patrice Desbiens (Ontario), Guy Arsenault (Acadie), Charles Leblanc (Manitoba).
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Les voix parallèles de Nancy Huston
Christine Klein-Lataud
pp. 211–231
AbstractFR:
Les voix parallèles de Nancy Huston — Cet article s'attache à la problématique des écrivains bilingues ou polyglottes (Eisa Triolet, Vladimir Nabokov, Julien Green), et plus particulièrement à celle de Nancy Huston. Quelles raisons poussent un écrivain ou une écrivaine à utiliser pour la création une langue seconde plutôt que sa langue maternelle ? Quand l'auteur s'auto-traduit, s'agit-il d'une nouvelle création ? Nancy Huston était-elle en droit de recevoir le Prix du gouverneur général dans la catégorie fiction fancophone pour Cantique des plaines, « réécriture » de Plainsong par l'auteure ?
EN:
Nancy Huston's Parallel Voices — This article examines the case of bilingual and polyglot writers, such as Nancy Huston, Elsa Triolet, Vladimir Nabokov and Julian Green. Why does a writer choose to write in his or her second language ? When an author translates his or her own work, is this a new text ? Was Nancy Huston eligible to receive the Governor-General's Award in the French fiction category for Cantique des plaines, her own rewriting of her novel Plainsong ?
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Translation as Writing Across Languages: Samuel Beckett and Fakir Mohan Senapati
Paul St-Pierre
pp. 233–257
AbstractEN:
Translation as Writing Across Languages: Samuel Beckett and Fakir Mohan Senapati — This paper attempts to demonstrate that translation cannot be divorced from writing, that originality and creativity are not characteristic only of the latter, that translation is not mere reproduction. This is developed in relation to Samuel Beckett's translations of his own works and five translations of a passage of a late nineteenth-century Indian novel. In the case of Samuel Beckett, translation is seen as a way both to begin and to continue the writing process, a way for him to explore one of the principal themes of his work, the relation of writing to language(s). In that of the five translations into English of a passage from the Oriya novel by Fakir Mohan Senapati, Chha Mana Atha Guntha, the differences between them are examined for the purpose of showing the extent to which the practice of translation is always an act of creative writing.
FR:
Translation as Writing Across Languages: Samuel Beckett and Fakir Mohan Senapati — En prenant pour exemples les traductions par Samuel Beckett de ses propres textes et cinq traductions d'un passage d'un roman indien de la fin du dix-neuvième siècle, cet article veut démontrer que l'on ne peut séparer d'une manière absolue la traduction de l'écriture, que l'originalité et la créativité ne sont pas les attributs de cette dernière seulement, que la traduction ne se réduit pas à une simple reproduction. Dans le cas de Beckett, la traduction a pour fonction de lui permettre de commencer et de continuer à écrire; c'est un moyen pour lui d'explorer un des grands thèmes de son oeuvre, la relation entre l'écriture et la ou les langues. Dans celui des cinq traductions du passage du roman en oriya de Fakir Mohan Senapati, Chha Mana Atha Guntha, les différences entre les versions sont examinées afin de faire voir jusqu'à quel point la traduction est toujours un acte de création.
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When Memory is Cross-Cultural Translation: Eva Hoffman’s Schizophrenic Autobiography
Susan Ingram
pp. 259–276
AbstractEN:
When Memory is Cross-Cultural Translation: Eva Hoffman's Schizophrenic Autobiography — This article approaches the question of what happens when the text to be translated or rewritten as a result of cross-cultural experience is the self — how is the resulting autobiography to be read? Its answer takes the form of the theorizing of Deleuze and Guattari. It is contended that the potentiality characterizing the position of linguistic alterity experienced by bilingual authors, such as Hoffman, is the underlying assumption in Deleuze and Guattari's work. By identifying the connections between schizophrenia and minor literature and by delineating minor from minority literature, one can better understand the dynamics necessitating self-translation and the forms which cross-cultural writing can take.
FR:
Quand la mémoire est un brouillage des cultures : l'autobiographie schizophrène d'Eva Hoffman — Cet article aborde la question de savoir ce qu'il arrive lorsque le texte à traduire ou à réécrire en raison d'une expérience transculturelle est le sien; comment lire l'autobiographie qui en résulte? La réponse à cette question prend la forme de la théorisation de Deleuze et Guattari. Nous pensons que la potentialité qui caractérise la position d'altérité linguistique vécue par des auteurs bilingues comme Hoffman est l'hypothèse qui sous-tend l'oeuvre de Deleuze et Guattari. En identifiant les correspondances entre la schizophrénie et la littérature mineure et en délimitant la littérature mineure par rapport à la littérature minoritaire, on peut mieux saisir la dynamique qui rend l'autotraduction nécessaire et les formes que peut prendre l'écriture transculturelle.
Comptes rendus
Comptes rendu
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Jean Delisle et Judith Woodsworth, dir. Les Traducteurs dans l’histoire. Ottawa/Paris, Presses de l’Université d’Ottawa/Éditions Unesco, 1995. / Jean Delisle and Judith Woodsworth, ed. Translators Through History. Amsterdam/Paris, John Benjamins/Éditions Unesco, 1995.
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Jeanne Dancette. Parcours de traduction. Étude expérimentale du processus de compréhension. Lille, Presses Universitaires de Lille, coll. « Étude de la traduction », 1995, 256 p.
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Michael Cronin. Translating Ireland. Translation, Languages, Culture. Cork, Cork University Press, 1996, 229 p.