Abstracts
Abstract
Through a close analysis of the temporal shifts in Jess Dobkin’s The Magic Hour, this article considers how a refusal to submit to a gendered expectation to rush, might offer not only a means of illuminating the disciplining logic of normative temporality, but also provide a performative space of healing and resistance. Grounded in theories on queer trauma and queer temporality, Zisman Newman introduces a concept of the “lesbian rush,” to consider how those with less support must multitask and rush to achieve economic stability and perceived success. Part of the work that naming this rush commits to is revealing how conceptualizations of “straight time”—a temporal logic invested in reproductive futurities and naturalized milestones—is both heterosexist and patriarchal; that is to say, straight time is not just straight, but also androcentric. Considering Dobkin’s experiences in the theatre industry, alongside the production’s focus on “trauma and transformation,” this article discusses how expectations to keep pace may be combated through performance. Grappling with gendered systemic inequities which shape our experiences of time, alongside personal narratives of trauma, this article tells a story of one performance over and over again: The story of an artist; the story of slowing down; the story of the past and future melting into the present; and the story of repetition. Each story refuses to rush the narrative, coming back to the beginning of the production and taking a new perspective on what it means to refuse the lesbian rush.
Résumé
Au moyen d’une fine analyse des changements de vitesse dans The Magic Hour de Jess Dobkins, Laine Zisman Newman se demande comment un refus de se soumettre aux attentes genrées liées à l’empressement pourrait nous permettre non seulement de mieux comprendre la logique d’une temporalité normative qui impose sa discipline, mais aussi de créer un espace performatif dans lequel une guérison et une résistance peuvent avoir lieu. Zisman Newman présente également l’« empressement lesbien », un concept qu’elle analyse à partir des théories du traumatisme et de la temporalité homosexuels pour voir comment ceux qui ont moins de ressources et de soutien sont contraints à mener plusieurs tâches de front et à se précipiter afin d’atteindre une stabilité économique et donner l’impression d’avoir réussi. Une partie du travail effectué en nommant l’empressement lesbien consiste à montrer que les moyens de conceptualiser le « temps hétéro »—cette logique temporelle investie dans les avenirs reproductifs et les jalons naturalisés—sont à la fois hétérosexistes et patriarcaux. Autrement dit, le temps hétéro n’est pas qu’hétéro, il est aussi androcentrique. En tenant compte des expériences vécues par Dobkin dans l’industrie théâtrale et de l’importance accordée par la production au « traumatisme et [à] la transformation », cet article examine comment la performance peut nous aider à lutter contre nos attentes quant à l’obligation de suivre le rythme. Luttant contre les inégalités systémiques qui façonnent nos expériences du temps et présentant des récits personnels de traumatismes, Zisman Newman raconte l’histoire d’une performance qui se répète sans cesse. C’est l’histoire d’une artiste; l’histoire d’un ralentissement; l’histoire du passé et de l’avenir qui se fondent dans le présent; et l’histoire d’une répétition, d’un refrain auquel on revient inlassablement : « Bienvenue. Merci à tous d’être venus. Je suis tellement contente que vous soyez tous là. » Chaque histoire refuse de précipiter le récit et fait marche arrière pour revenir au début de la production et prendre du recul sur ce que signifie le refus de l’empressement lesbien.
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