EN:
Director Robertson Davies’s 1949 production of The Taming of the Shrew with the Peterborough Little Theatre won the Louis Jouvet Trophy for best direction at the Dominion Drama Festival in Toronto, garnering critical praise as the DDF’s first full-length Shakespearean play. Davies’s performance copy for this production has recently been discovered in his personal book collection, donated to Queen’s University’s W. D. Jordan Special Collections and Music Library. Never previously examined or transcribed, this text incorporates director’s notes and critiques, music cues, blocking, omissions, and alterations, offering invaluable insights into Davies’s 1949 Elizabethan interpretation of this play. Reviving Davies’s annotations reveals new information about this specific production, one that challenged mid-twentieth century Canadian staging conventions. PLT’s Shrew emerges as a lighthearted and detail-oriented comic romp invested in historicity, its Commedia dell’Arte flavour likely imported from Tyrone Guthrie’s 1939 Old Vic production in which Davies acted. The mentorship model that Davies implemented with PLT he replicates in his first novel, Tempest-Tost (1951), where he draws directly upon his Shrew notes and directorial experience as well. Revising the “maturation myth” narrative of Canadian theatre, McKague’s study of Davies’s play situates nonprofessional theatre as intrinsic to the fabric and history of Canadian culture.
FR:
En 1949, la mise en scène par Robertson Davies de la pièce The Taming of the Shrew au Little Theatre de Peterborough a remporté le prix Louis Jouvet pour la meilleure mise en scène au Dominion Drama Festival de Toronto et a valu à cette première production intégrale d’une pièce de Shakespeare au festival des éloges de la critique. Le manuscrit qui a servi à préparer cette représentation a été retrouvé dernièrement parmi des livres ayant appartenu à Davies qui avaient été donnés à la bibliothèque des collections spéciales W. D. Jordan de l’Université Queen’s. Ce texte qui n’a jamais été examiné ou transcrit auparavant contient des annotations et des critiques du metteur en scène, des notes sur les repères musicaux et la mise en place, des passages retranchés et modifiés, tant de précieuses informations sur l’interprétation élisabéthaine proposé par Davies en 1949. Les annotations de Davies nous fournissent de nouvelles informations sur cette production et remettent en question les conventions de mise en scène qui avaient cours au Canada au milieu du vingtième siècle. À la lumière de ce texte, la production de Shrew au Little Theatre semble avoir été une comédie enjouée et soucieuse des détails et de son caractère historique, son style ayant sans doute été inspiré par la production commedia dell’arte qu’avait signée Tyrone Guthrie au Old Vic en 1939 et dans laquelle Davies avait tenu un rôle. D’ailleurs, on retrouve dans le premier roman de Davies, tempest-tost (1951), le modèle de mentorat mis en œuvre au Little Theatre; l’intrigue de ce roman s’inspire librement des notes de Davies et de l’expérience qu’il a vécue en mettant en scène le Shrew. En revoyant le récit du « mythe de la maturation » du théâtre canadien, l’étude que fait Kathleen McKague de cette mise en scène par Davies présente le théâtre amateur en tant qu’élément intrinsèque au tissu et à l’histoire de la culture du Canada.