EN:

Not every clergyman turned his training in homiletics - the rhetorical art of writing and delivering sermons - to the purposes of social action theatre, but the results could be striking when he did. By examining William Aberhart's extant political skits, sermons, speeches, and lecture notes within the context of his career both as an evangelistic preacher and as the premier of Alberta (1935-1943), this paper hopes to establish that Aberhart, drawing strongly on his mastery of homiletics, created some of Canada's most effective social action theatre of the 1930s.

FR:

Ce n'est pas tous les pasteurs que se sont servis de leur formation en homilétique - c'est à dire, l'art de composer un sermon et de le prêcher - a fin de créer un théâtre d'action sociale, mais les résultats pouvaient s'avérer frappants quand on le faisait. En examinant les satires politiques, les sermons, les discours, et les brouillons de conférences existants de William Aberhart dans le contexte de sa carrière de pasteur évangélique et de premier ministre de l'Alberta (1935-1943), cet article veut démontrer qu'Aberhart, par sa maîtrise de l'homilétique, a créé un théâtre d'action sociale des plus efficaces au Canada pendant les années 1930.

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Reacting to recent comments on metafiction, this article explores the work of Morris Panych and Ken MacDonald, suggesting that their various collaborations exemplify post-modern metadrama. The Vancouver artists have collaborated in various ways with each other, and with other theatre specialists, to produce a body of work in which consistent approaches to the creation of theatrical illusion can be seen. By blurring the traditional distinctions between writer, designer, director and actor, by employing complex intertexts, and by forcing an active participation by the audience, Panych and MacDonald move beyond narrative to an essentially theatrical design.

FR:

Dans cet article, rédigé en réponse à de récentes observations sur la métafiction, l'auteur recense plusieurs collaborations de Morris Panych et Ken MacDonald, proposant leur travail comme exemple du métathéâtre post-moderne. De diverses façons ces deux artistes, situés à Vancouver, ont produit, en collaboration l'un avec l'autre comme avec d'autres spécialistes en théâtre, une oeuvre où se discernent certaines approches uniformes par rapport à la création de l'illusion théâtrale. En brouillant les démarcations traditionnelles entre dramaturge, décorateur, metteur en scène et comédien, et en introduisant des intertextes compliqués tout en contraignant l'auditoire à une participation plus active, Panych et MacDonald ont su transcendre la simple narration pour atteindre un modèle essentiellement théâtral.

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La Trilogie des dragons, conceived and produced under the direction of Robert Lepage, has received national and international acclaim. This analysis of the six-hour version of the production examines how Lepage departs from traditional explorations of cultural communities. In a strikingly flexible playing space the production elicits an intertextual discourse among the disparate texts connoting ethnic experience. Superimposed on a simple narrative exploring the lives of two Québécois women is a metatext which questions the validity of narrow, highly individualized, artistic portrayals of multiculturalism. The mise en scène embodies archaeological inquiry into the physical artifacts of a population; the predominantly non-verbal text encourages a reconsideration of the primacy of written documents as a way of creating meaning; the use of three languages within the course of the production challenges the emphasis placed on linguistic compatibility between stage and audience; and the theatricality highlights, simultaneously, cultural stereotypes and their appropriation into a new context.

FR:

La Trilogie des dragons, conçue par Robert Lepage et produite sous sa direction, a connu une acclamation tant nationale qu'internationale. Cet article examine la version intégrale de six heures en y étudiant le décalage qui la sépare des présentations traditionnelles de communautés culturelles au théâtre. Dans un espace remarquablement polyvalent, la pièce encourage un discours intertextuel entre des textes disparates signifiant l'expérience d'ethnicité. Superimposé sur le récit simple de la vie de deux Québécoises se révèle un meta-texte qui interroge la validité des représentations traditionnelles du multiculturalisme - étroites, artistiques, et fort subjectives. La mise en scène expose par le biais de fouilles archéologiques les restes d'une population; le texte, essentiellement non-verbal, encourage une remise en cause de la primauté du document écrit comme moyen de recréer la signification; l'emploi de trois langues met en doute le principe de compatibilité entre scène et spectateur; et la théâtralité souligne simultanément des stéréotypes culturels et leur appropriation dans un contexte nouveau.

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The following anecdotal article was originally written in 1958, in London, and so, while chronicling a moment of theatrical history, it also serves as a small historical curiositv in itself.

FR:

Ce texte anecdotique fut rédigé en 1958, lorsque l'auteur se trouvait toujours à Londres. Tout en recréant un moment précis d'histoire théâtrale, cet article sert en soi-même de modeste curiosité historique.

EN:

Since its founding in 1974, Canadian Theatre Review has made a major contribution to the canon of Canadian drama, in its critical discourse and publication of new plays. Under three successive editorial regimes its notion of what constitutes the canon has changed radically. In its first phase, CTR was committed to legitimizing the canon; in its second phase, the notion of the canon was broadened to include marginalized voices; today CTR is effectively committed to interrogating the very idea of a canon.

FR:

Depuis sa fondation en 1974, la Canadian Theatre Review contribue de façon significative à la formation d'un canon théâtral canadien-anglais, tant par son discours critique comme par la publication de textes dramatiques. Sous trois équipes de rédaction successives, le concept de ce qui constituerait un «canon» s'est transformé radicalement. La revue cherchait, dans un premier temps, à légitimer le canon existant; ensuite, ce concept fut élargi pour inclure des voix jusqu'alors marginalisées; actuellement, la CTR s'engage à interroger l'idée même de l'existence d'un tel canon.