Abstracts
Résumé
Dans les descriptions des récits de voyages européens depuis le XVIe siècle, les représentations de l’Africain ne se distinguent pas de ceux des autres « sauvages » dont l’existence nouvellement découverte fascine et répugne tout à la fois. Au XVIIIe siècle, alors même que les allusions au cannibalisme du Nouveau Monde tendent à se dissiper, et que s’élabore l’image du « bon sauvage », le discours cannibalique sur l’Afrique s’amplifie. Ce travail propose d’observer comment il émerge et se propage dans les textes européens. Autrement-dit, il s’agira d’interroger la formation de ce discours sur l’autre pour peut-être comprendre comment il se fixe sur l’Africain : discours imaginaire, sans doute, mais dont la contagion contamine encore aujourd’hui la perception du Noir comme autre, et informe le discours persistant de son ensauvagement.
Abstract
In descriptions of European travel narratives since the 16th century, representations of the African are indistinguishable from those of other "savages" whose newly discovered lives both fascinate and repel. In the 18th century, even as allusions to New World cannibalism tended to dissipate, and the image of the "good savage" developed, the cannibalistic discourse on Africa continued to expand. This work proposes to observe how it emerges and spreads in European texts. In other words, the formation of this discourse on the other will be questionned in order to perhaps understand how it became fixated on the African: imaginary discourse, no doubt, but whose contagion still contaminates today’s perception of Blackness as otherness, and informs the persistent discourse of his perceived wildness.
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