Abstracts
Résumé
Jusqu’à tout récemment, la plupart des francophones ignoraient l’existence à Montréal d’une littérature de langue yiddish. Dans cet article, l’auteur explique comment il a découvert les auteurs yiddish canadiens et comment il s’est mis à l’apprentissage de la langue pour traduire leurs oeuvres en français. Il s’attarde en particulier à la signification historique de ces écrits pour l’histoire de l’immigration à Montréal et décrit l’approche qu’il a employée pour réaliser ses premières traductions. Il s’arrête en particulier sur la figure de David Rome, l’archiviste du Congrès juif canadien qui lui a inspiré ses premiers efforts, et à l’oeuvre du poète montréalais Jacob-Isaac Segal qu’il a entrepris de traduire au début des années 1990. Ces travaux ont revêtu une signification symbolique particulière, car ils ouvraient la voie pour la première fois à une meilleure compréhension de la Grande Migration juive est-européenne du début du xxe siècle, et donnaient à lire un univers aux paramètres culturels très différents.
Abstract
Until quite recently, Francophones knew very little about the existence of Yiddish belles-lettres in Montréal. In this article, the author documents how he discovered that East European immigrants had produced a considerable Yiddish literature in Canada and how this prompted him to attempt, starting in the mid-eighties, to translate this material into French for the first time. He then shows the importance of these writings for the history of immigration in Montreal and describes the specific method he used to achieve his first translations. The author pays homage in particular to David Rome, the archivist of Canadian Jewish Congress, who suggested that he learn Yiddish, and to Jacob-Isaac Segal, the Montreal Yiddish poet that he began to translate in the early nineties. These efforts at translation took on a particular significance, allowing for the first time French language readers to grasp the unique characteristics of the Great Jewish Migration and to understand better its cultural significance.
Appendices
Bibliographie
- Anctil, P. (2001a), « Vers une relecture de l’héritage littéraire yiddish montréalais », Études françaises, 37, p. 9-27.
- Anctil, P. (2001b), Through the eyes of The Eagle. The early Montreal Yiddish Press (1907-1916), Montreal, Véhicule Press.
- Anctil, P. (2012), Jacob-Isaac Segal, 1896-1954. Un poète yiddish de Montréal et son milieu, Québec, Presses de l’Université Laval.
- Anctil, P., N. Ravvin,et al. (2007), New Readings of Yiddish Montreal = Traduire le Montréal yiddish = Taytshn un ibertaytshn Yidish in Montreol, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa (International Canadian studies series).
- Belkin, S. et P. Anctil (1999), Le mouvement ouvrier juif au Canada (1904-1920), Sillery, Septentrion.
- Elberg, Y. et P. Anctil (2001), L’empire de Kalman l’infirme : roman, Montréal / Arles, Leméac / Actes sud (Le cabinet de lecture).
- Fuks, H.-L. et P. Anctil (2005), Cent ans de littérature yiddish et hébraïque au Canada = Hundert yor Yidishe oun Hebreyshe literatur in Kanade, Sillery, Québec, Septentrion.
- Medresh, I. et P. Anctil (1997), Le Montréal juif d’autrefois = Monṭreol fun nekhṭen, Sillery, Québec, Septentrion.
- Novak, H. et P. Anctil (2009), La première école yiddish de Montréal, 1911-1914 : baym onhayb, Québec, Septentrion.
- Segal, J. I. et P. Anctil (1992), Poèmes yiddish = Yidishe lider, Montréal, Éditions du Noroît (Latitude).
- Shtern, S. et P. Anctil (2006), Nostalgie et tristesse. Mémoires littéraires du Montréal yiddish, Montréal, Éditions du Noroît (Chemins de traverse).