Abstracts
Résumé
En Afrique, continent-Mère de l’homme et source de notre civilisation, vie et mort, depuis plus de 200 000 ans avant notre ère, sont liées. Inséparables. Elles constituent, ensemble, les deux faces de l’existence humaine et, par ce fait, la mort se veut la conséquence de la vie. Dès lors, dans la cosmogonie négro-africaine dont les traces sont visibles dans le judaïsme et le christianisme, l’idéologie de la vie prime sur celle de la thanatologie, car la vie ne finit pas avec la mort. A contrario, elle la dépasse, la transcende et continue dans l’Au-delà. Ainsi, la mort n’est pas le dernier mot de la vie pour l’Africain. Celle-ci est, reste et demeurera une phrase en pointillés qui s’achèvera au village des ancêtres lors du retour final.
Abstract
In Africa, motherland of humanity and background of our civilization, life and death have been closely related for over 200 000 years. Inseparable, even. Together, they constitute the two sides of human existence and by this fact, death is seen as the consequence of life. As such, in negro-African cosmogony of which traces can be found in Judaism and Christianity, the ideology of life primes over thanatology, since life doesn’t end with death. To the contrary, life goes beyond death, transcends it and continues into the Afterlife. Therefore, for the Africans, death is not life’s last word. It is and stays an open-ended sentence that culminates in our ancestors’ village at the moment of the final return.
Appendices
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