Abstracts
Résumé
Après avoir acquis son titre de référence des amants, la figure de Majnûn Laylâ a été mobilisée par la mystique pour exprimer l’amour pur, à savoir l’union à Dieu en dépit de l’absence. À l’instar du Majnûn de la légende arabe, qui s’est enfoncé sans recours et jusqu’à la folie dans l’amour désespéré, celui de la mystique voue à Dieu une dilection sans bénéfice. Dans le roman que Nizâmî lui consacre, deux rêves, l’un du personnage principal, l’autre d’un compagnon, viennent rétablir l’équilibre. Dans le premier, de teneur subjective, l’amant est consacré roi, ce qui est de nature à concevoir un accomplissement au sein même de l’absence; dans le second, la réunion des amants dans la mort redéfinit le paradis comme le lieu de l’union.
Abstract
After having become the point of reference for lovers, the character of Majnoun Laylâ was also mobilized by mysticism to express pure love, meaning union to God despite the absence. Just as the Majnoun of the Arab legend hopelessly sinks into desperate love until madness ensues, the mystic Majnoun’s love of God does not involve material returns. In Nizami’s novel about Majnoun, two dreams, by the main character and his companion, restore the balance. The first, quite subjective, sees the lover elected king, which permits self-realization in the very midst of absence; in the second one, the lovers are reunited in death redefining paradise as the place of the union.
Appendices
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