Abstracts
Résumé
À partir du cadre méthodologique de la biographie comme théologie (McClendon 1970), cet article propose la mémoire de l’esclavage des Noirs comme un possible capital de rédemption. L’argument est basé sur la vie de sainte Joséphine Bakhita, ancienne esclave africaine, qui, devant mourir, a supplié de desserrer les chaînes si lourdes de l’esclavage. Dans une perspective hagiographique, trois points structurent le paradigme d’une théologie de l’esclavage chez Bakhita : le récit, le souvenir et la récupération de la mémoire de l’esclavage. L’idée de possible capital de rédemption s’articule conséquemment autour des mêmes caractéristiques : la subversion du récit hégélien sur l’esclavage des Noirs par le modèle de Bakhita, une rupture historique et épistémologique de l’interprétation de ce récit, et une rébellion prophétique par la possibilité de dire non.
Abstract
Following McClendon’s (1970) framework of biography as theology, this paper proposes the memory of the slavery of Blacks as possible capital of redemption. The argument is based on the life story of Saint Josephine Bakhita, a former African slave, who urged at the end of her life to loosen the heavy chains of slavery. In a hagiographical perspective, three steps structure this claim : the narrative of slavery, its memory, and its retrieval, each time shaped by Bakhita’s theology of slavery set as paradigm. Consequently, the idea of possible capital of redemption followed the same patterns : the subversion of the Hegelian discourse by a new narrative Bakhita-based, the historical and epistemological rupture as alternative to the misleading memory of slavery, and the prophetic rebellion by the possibility to say no.
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