Abstracts
Résumé
Cet article examine l’évolution des conceptions du bestiaire traditionnel chez les Algonquins, Amérindiens du Québec. Il est fondé sur des données contemporaines, analysées à la lumière d’études effectuées au xxesiècle. Les continuités et les transformations des rapports que les Algonquins entretiennent avec les animaux s’inscrivent dans le contexte d’un bouleversement (après la Seconde Guerre mondiale) du mode de vie qui, fondé sur la chasse et le piégeage, a changé avec la colonisation. L’article illustre comment, à travers des actes et des valeurs sociales, les Algonquins définissent le statut des animaux vis-à-vis des humains, dans des relations d’échange, de communication et de respect mutuel, relations qui transcendent les allégeances religieuses.
Abstract
This article examines changes in the traditional bestiary of the Algonkin people of Quebec. The data are from accounts largely based on 20th century research. Both continuity with and transformation of traditional beliefs and practices concerning animals are linked to the recent (post World War II) changes to traditional lifestyles centred on hunting and trapping brought about by Euro-Canadian colonial practices. Here, the accent is placed on the manner in which Algonkins situate animals vis-a-vis the world of humans, especially with regard to relations of exchange, communication and respect. These beliefs transcend people’s official religious affiliation, such that ‘traditionalists’ and ‘moderns’ share many beliefs concerning animals.