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La complexité urbaine questionne notre intelligence des sociétés. La ville secrète un imaginaire dense et vivant fait de son histoire, des espaces et de leurs représentations, dont seul le récit rend partiellement compte.
L’espace n’est pas polysémique : il inscrit les valeurs dominantes. L’architecture et l’urbanisme connotent une conception du monde, que l’acte d’habiter travaille, use et parfois modifie, mais cet acte lui-même est appauvri par l’idéologie.
La ville est un empilement fractal de territoires dans lesquels les hommes se déplacent et se côtoient sans forcément se trouver. Le social se structure dans ce qui est l’épaisseur des univers urbains, l’imaginaire vécu, l’espace représenté. Certaines formes urbaines sont devenues le bouc émissaire du mal de vivre. Leurs habitants, objets et victimes de la stigmatisation des lieux, dressent pour se (en) sortir des stratégies de départ réel ou symbolique. L’action sur l’espace, entreprise au nom du bien, se révèle une action de domination sur les hommes. L’approche poétique des espaces permet de retrouver l’humanité de l’autre.
Lisbonne ma ville mon poème de chaque semaine (chanson portugaise)