Tourisme en Amérique latine

Contrastes et diversité touristique en Amérique latineApproches préliminaires[Record]

  • Biagio M. Avena,
  • Pascale Marcotte and
  • Mirian Rejowski

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L’Amérique latine fait référence à un ensemble de vingt pays et de deux départements d’outre-mer rattachés au continent des Amériques. Ces pays latino-américains sont l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, El Salvador, l’Équateur, le Guatemala, Haïti, le Brésil, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République dominicaine, l’Uruguay et le Venezuela ; les deux départements d’outre-mer sont la Guyane française et Porto Rico. Comme ils ont été colonisés par les pays européens de langue latine, on y parle l’espagnol, le portugais et le français. Ces pays se situent majoritairement au sud et au centre du continent, ce qui inclut les Caraïbes et le seul pays d’origine latine en Amérique du Nord, soit le Mexique. Le portugais est parlé dans un seul pays, le Brésil. Par ailleurs, il y a trois pays d’Amérique du Sud et du centre qui, ayant été colonisés par l’Angleterre et la Hollande, ne sont pas considérés d’origine latine ; il s’agit du Suriname, de la Guyane et du Belize. La région des Caraïbes et des Antilles fait partie de l’Amérique centrale, ses pays et départements baignant dans la mer des Caraïbes. Cette région a été colonisée à partir du XVIe siècle, surtout par les Espagnols et les Anglais, mais on y retrouve également des héritages coloniaux français, hollandais et danois. La région est partagée entre les grandes îles, qui forment les Grandes Antilles et desquelles Cuba se détache, et un ensemble d’îles moins grandes, en forme d’arc, nommé les Petites Antilles. L’Amérique latine compte approximativement 21 millions de kilomètres carrés (3,9 % de la surface de la terre), principalement dans la zone intertropicale. Le relief est varié, passant des plateaux de rivières comme le plateau amazonien, sur la côte est, aux chaînes de montagnes telles que la cordillère des Andes, sur la côte ouest. Malgré un patrimoine culturel considérable, et plus que millénaire, ces pays sont restés pendant des siècles isolés des grands mouvements mondiaux. C’est à partir du XVIe siècle, avec les colonisations espagnole et portugaise, que ce « Nouveau Monde » a commencé à être connu, exploré, exploité ; qu’il est devenu l’objet de fantasmes. L’Amérique latine a longtemps été considérée comme un territoire unifié par la culture et les langues latines. Depuis quelques années, on reconnaît que cette « latinité » se définit également comme une distinction, voire une opposition, à l’Amérique du Nord. Les deux Amériques se distinguent en raison de leur langue, principalement anglophone au nord, mais surtout par leur mode de vie et leurs valeurs (Offen et Dym, 2011). La « latinité » dissimule aussi le fait que la population d’Amérique latine est constituée d’une pluralité de groupes autochtones, mais aussi des différentes nations qui s’y sont installées au gré des grands mouvements démographiques qui ont marqué l’histoire. Ainsi, aux différentes ethnies amérindiennes, possédant chacune des caractéristiques particulières et parfois une langue qui lui est propre, se sont joints, à partir de l’époque coloniale, les immigrants européens et africains. L’histoire des Africains, contraints au déplacement par le régime d’esclavage, rappelle d’ailleurs que l’installation dans ce continent n’a pas toujours été une question de choix. D’autres mouvements migratoires, à la fin du XIXe siècle et durant le XXe siècle, ont également permis l’établissement d’autres groupes, notamment italiens et allemands, mais aussi japonais. Les pays latino-américains ont été engagés plus tardivement dans l’industrialisation que ne l’ont été les pays développés. Dépendants des capitaux étrangers, ils ont également fait face à des problèmes sociaux et politiques majeurs : révolutions, régimes autoritaires et juntes militaires. Malgré ces difficultés, certaines …

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