Abstracts
Résumé
Le roman de Louis Hémon a été adapté plusieurs fois au cinéma, par la fiction ou le documentaire, par les Français, les Anglais, les Québécois, ou tous ensemble. L’article décrit ces adaptations et leur appréciation critique, lors de leur parution et dans la suite de leur histoire. L’auteur décrit et distingue le film de Julien Duvivier, celui de Marc Allégret, et ceux de Gilles Carle à qui il attribue la meilleure adaptation, qu’il n’associe pas au film et à la série télévisée de 1983, mais plutôt au film de 1973, La mort d’un bûcheron. Ce film n’adopte que quelques-uns des éléments du roman (les noms des personnages, le rapport entre la fille et son père, entre eux et la nature, etc.), mais les transpose dans un scénario décolonisant où Maria brise la tradition en exposant les violences sociales camouflées que comportait la société canadienne-française. Cette approche révisionniste semble avoir été historiquement plus pertinente, puisque ce film demeure le plus apprécié par la critique et les historiens.
Abstract
Louis Hémon’s novel has been adapted several times for film, fiction or documentary by the French, the English, the Quebecois, or all of them at once. The present article describes these adaptations and their critical appreciation at the time of their release and afterwards. The author describes and distinguishes the films of Julien Duvivier, Marc Allégret and Gilles Carle, maintaining that one of Carle’s adaptations is the best. This is not the 1983 film and TV series but rather the 1973 film La mort d’un bucheron. This movie adopts only some of the elements of the novel (the names of the characters, the relationship between father and daughter, between these characters and nature, etc.) but transposes them into a decolonizing scenario where Maria breaks with tradition by exposing the covert social violence in French Canadian society. This revisionist approach seems to have been historically more relevant since this film remains the one most appreciated by critics and historians.