Abstracts
Résumé
On viole beaucoup dans le roman naturaliste. Mais ce qui est présenté comme une fatalité de la condition féminine ne donne pas lieu dans la plupart des récits à de véritables histoires. Contre le fait divers, les mélodrames, le roman-feuilleton, les romans sentimentaux du xixe siècle, le naturalisme désamorce le pathétique et les drames qui caractérisent la littérature du viol. Il s’agit en effet de l’afficher comme « commune histoire », dont les conditions et les raisons relèvent d’explications déterministes qui tendent finalement à soustraire le viol au scandale. Zola, néanmoins, par une évolution qui lui est propre, retrouve au fil des Rougon-Macquart ce goût du scandale et d’un viol « romanesque » qu’il s’efforce de formuler et d’évaluer dans des montages scénaristiques parfois risqués.
Abstract
There is a good deal of rape in naturalist fiction. But what is presented as an inevitable fact of life for women does not lead to actual stories in most narratives. Unlike the anecdotes, melodrama, serialized novels and romance fiction of the nineteenth century, naturalism offsets the pathetic and the dramas that characterize the literature of rape. The issue, in fact, is to present it as a “shared history”, whose conditions and reasons are rooted in deterministic explanations which tend, finally, to subtract rape from scandal. Zola, however, through his own specific development, discovers during the course of the Rougon-Macquart a certain taste for scandal and “dramatic” rape, which he attempts to formulate and evaluate in sometimes risqué storylines.