Abstracts
Résumé
Depuis 1978, Robert Melançon a fait paraître de nombreux recueils de poèmes qui constituent une oeuvre cohérente associant l’écriture de la poésie au développement d’une poétique. Celle-ci prend la forme de fragments d’« art poétique » intégrés aux poèmes et d’un certain nombre d’essais. Axée sur l’observation, la poésie de Melançon s’attache d’abord, dans les premiers recueils, à définir ses propres limites, en mettant en oeuvre une critique de la subjectivité, dont la conception est ensuite renouvelée par la pratique du renga, en collaboration avec Jacques Brault. Dans la suite de l’oeuvre, les formes traditionnelles du vers régulier, puis du sonnet, prendront valeur de médiations fondamentales, au même titre que la référence à la peinture et la recherche des fondements de nombreuses oeuvres poétiques, de provenances et d’époques très diverses. Au fil du développement de l’oeuvre, la négativité, tout en restant présente, accorde de plus en plus de place à l’acceptation des limites de la poésie.
Abstract
Since 1978, Robert Melançon has published numerous collections of poems that constitute a coherent work associating the writing of poetry with the development of a poetics. The latter takes the form of fragments of “poetic art” integrated into the poems and of a certain number of essays. Based on observation, Melançon’s poetry, in the first collections, aims primarily to define its own limits by implementing a criticism of subjectivity, whose conception is then renewed by the practice of the renga, in collaboration with Jacques Brault. In the rest of the work, the traditional forms of the regular verse, and subsequently those of the sonnet, take on the value of fundamental meditations, as do the reference to painting and the search for the bases of numerous poetic works of broadly diverse origins and time periods. Throughout the development of the work, negativity, although still present, accords a considerably greater place to the acceptance of the limits of poetry.