Abstracts
Résumé
Cet article vise à circonscrire les permanences politiques dans l’oeuvre de Leslie Kaplan. Son premier livre, L’excès-l’usine (1982), témoigne de son établissement en usine en 1968. Son travail romanesque et essayistique ultérieur met en oeuvre une volonté d’aller au plus près des conditions matérielles d’existence des dominés. Son engagement dans diverses résidences d’écriture et dans des ateliers d’écriture en milieu populaire prolonge en effet la remise en question de l’autorité de l’intellectuel qui caractérise, en France, certains courants maoïstes de 68. Ce positionnement renvoie à une éthique et une politique de la littérature qui postulent une égalité entre l’écrivain, le non-écrivain et le lecteur.
Abstract
This article aims to identify the political permanences in the work of Leslie Kaplan. Her first book, Excess-The Factory (1982), is an account of her factory employment in 1968. Her subsequent fiction and essays reflect a determination to experience first-hand the material living conditions of the dominated. Her engagement in various writing residencies and in working-class writing workshops helped prolong the challenge to the authority of the intellectual which, in France, characterized certain Maoist trends in 1968. This positioning refers to an ethics and politics of literature that postulate an equality between writer, non-writer and reader.