Abstracts
Résumé
Le roman russe est pour Charles Ferdinand Ramuz, dès ses débuts, l’occasion d’une réflexion sur le genre romanesque, et sur la nécessité de sa « regénération » dans l’espace francophone. La lecture de Dostoïevski lui donne accès à un modèle dont il s’inspirera, indirectement, dans ses premières tentatives de « révolutionner » le roman, en particulier lors de l’écriture de Jean-Luc persécuté. Mais cette adhésion fervente sera suivie, pendant la maturité de Ramuz, d’une phase de désaffection, à l’issue de laquelle le grand Russe auquel le romancier suisse tendra à s’identifier sera Tolstoï.
Abstract
For Charles Ferdinand Ramuz, the Russian novel was, from the very start, a reflection on fiction and the need for its “regeneration” in French literature. The reading of Dostoevsky offered him access to a model from which he drew inspiration, indirectly, in his first attempts to “revolutionize” the novel, especially during the writing of Jean-Luc persecuté. In later years, however, Ramuz’s passionate admiration of Dostoevsky cooled, and the great Swiss novelist subsequently went on to identify with Tolstoy.