Abstracts
Résumé
Le roman francophone peut se lire comme un discours tantôt dichotomique et tantôt éclaté, et s’il met en scène des problèmes d’ordre autant esthétique qu’éthique, il peut aussi bien être l’objet de sa propre mise en scène. Cet article propose une lecture du roman africain qui cherche à penser ensemble écriture et représentation du corps. À partir de l’allégorie du corps prisonnier dans Le vieux nègre et la médaille de Ferdinand Oyono, il s’agit de lire une posture d’énonciation qui s’apparente à une prise de conscience susceptible de s’ouvrir sur une appropriation créatrice de nouvelles manières de (se) dire. Cette lecture critique des enjeux du texte romanesque, qui s’intéresse notamment à des notions comme celles de « corps figuré » et, par suite, « figurant », s’attarde aux modèles de lecture des écritures francophones, de manière à dégager un lieu qui soit le support d’un discours romanesque transculturel et éclaté.
Abstract
The French-language novel may be read as a discourse that is sometimes dichotomous, sometimes fragmented, and if it highlights aesthetic as well as ethical problems, it may just as well be the object of its own presentation. This article proposes a reading of the African novel that seeks to view together writing and the representation of the body. Beginning with the allegory of the imprisoned body in Le vieux nègre et la médaille by Ferdinand Oyono, the point is to read a posture of enunciation resembling an awareness that may open the path to a creative appropriation of new ways of speaking, and of speaking of oneself. This critical reading of the issues in the text of a novel, which focuses notably on such notions as corps figuré and, consequently, figurant, focuses on models for reading French language writings, so as to draw out a place that will provide support for a transcultural and fragmented fictional discourse.