Abstracts
Résumé
L'auteur traite de la question des personnes réfugiées, en confrontant le discours et la réalité. Ici, le discours officiel n'est pas ouvertement attestataire d'intolérance. Il est ambivalent et même plutôt humanitaire. La réalité, elle, est oppressive, notamment à travers le caractère sélectif des procédures, leur longueur et leur lourdeur bureaucratique, leur tendance discriminatoire une fois les personnes entrées au pays. En ce qui concerne les services sociaux spécialisés à leur disposition, l'auteur constate qu'ils relèvent pour la plupart d'organismes non gouvernementaux, obligés de composer avec un sous-financement chronique. Pour continuer à être financés, ils doivent « prouver leur efficacité en offrant des services dans des conditions qui seraient jugées inacceptables par des professionnels et des employés du gouvernement ». Ils doivent aussi pour les mêmes raisons « se plier à une forme de soumission idéologique et politique ». L'auteur identifie ici le lieu d'un partenariat à redéfinir.