Abstracts
Résumé
Cet article cherche à montrer en quoi la créolisation laisse pendante la question de l’organisation politique d’une société créole ou du monde créole à venir. C’est dire qu’il y a là quelque chose d’heuristique que suscite la pensée de Glissant. Nous ne ferons qu’esquisser les problèmes d’ordre politique que fait naître la créolisation. Nous ne nous préoccuperons pas de répondre aux questions qui seront formulées. L’intérêt de ce travail est dans le fait unique de souligner l’impasse politique à laquelle nous conduit la pensée glissantienne de la créolisation au regard de certains concepts de la politique qui, quoiqu’on dise, ne cesse d’être opérationnelle : ceux de l’Etat, de l’Etat-Nation, de la Terre ou de la Patrie, ceux de la Culture et de l’identité. Quant à cette dernière, on dit qu’elle ne se commande pas ; c’est dire aussi que sa vie est dure, sa durée est vitale.