Le voyage du Président Obama en Europe est une occasion de s'inspirer de la vision qu'il présentait le 28 mai 2014 dans son discours de West Point, et d'élaborer un plan pour renouveler les relations transatlantiques. Cette colonne vertébrale de l'alliance des démocraties libérales du monde entier, pierre angulaire de l'ordre d'après-guerre, fait face à de nouveaux défis aujourd'hui. Les réussites historiques de l'alliance transatlantique sont commémorées cette semaine à l'occasion du 70e anniversaire des débarquements du jour J. Nous avons libéré le continent européen du fascisme et du national-socialisme, l'avons défendu et protégé du communisme, et établi une architecture économique et de sécurité multilatérale qui a bénéficié au monde libre. Suite à l'effondrement de l'Union soviétique, les États-Unis et leurs partenaires européens se sont mis ensemble au travail pour étendre et soutenir la zone des démocraties libérales et mettre un terme aux conflits meurtriers aux marges de l'Europe dans les Balkans. Cependant, les défis d'aujourd'hui prennent leur source dans de nouvelles dynamiques de la dernière décennie – les attentats du 11 Septembre et les menaces des réseaux terroristes, la guerre d'Irak de 2003 et ses conséquences, la première opération militaire de l'OTAN hors de sa zone en Afghanistan, et la crise financière mondiale de 2008. L'illusion que nous sommes arrivés à la fin de l'histoire a été définitivement brisée. Le triomphe inexorable de la démocratie libérale ne doit pas être tenu pour acquis – il exige un effort et une vigilance de tous les instants. Au cours des dernières années, cette alliance a souffert de négligence. L'élection du président Obama en 2008 a offert la possibilité de reformuler et redéfinir une relation mise à rude épreuve. Malheureusement, au cours de son premier mandat, les efforts déployés par le président Obama pour rééquilibrer les priorités en matière de sécurité globale des États-Unis – caractérisées par le “Pivot asiatique’ – ont semé la confusion et l'insécurité parmi les partenaires essentiels au lieu de les rassurer et clarifier une nouvelle dimension de notre but. Ajoutons que la concentration de l'Europe sur la crise de ses dettes publiques et ses réflexions sur son propre avenir ont ouvert de plus en plus de fissures. Et tandis que notre alliance vacillait, d'autres régions du monde et des puissances émergentes, dont les valeurs et les modèles de gouvernance divergent des nôtres, ont continué de croître en importance géopolitique et économique. Pendant que la poussière des dernières élections européennes retombe et que la communauté transatlantique continue à lutter contre les nouvelles menaces posées par la Russie en Ukraine et au-delà, le moment est venu de prendre des mesures proactives pour revitaliser cette relation comme le fondement d'une alliance stratégique des démocraties libérales. Une alliance transatlantique rénovée reste essentielle pour garantir que nos valeurs prévalent sur la scène mondiale et que nos intérêts stratégiques et commerciaux sont protégés. Elle doit être construite autour de trois piliers communs : la sécurité, la prospérité et la diplomatie. La sécurité commune : le sommet de l'OTAN à Bruxelles au début de cette année a réaffirmé les premières réactions de l'alliance à la Russie. Le prochain sommet, au pays de Galles en septembre, offre un moment important pour redéfinir son objectif à l'avenir. La semaine dernière, le Président Obama définissait sa vision d'une OTAN qui dépasse vraiment sa mentalité de guerre froide et remplisse de nouvelles missions tant à l'intérieur qu'au-delà des frontières européennes. Travailler à renforcer les États défaillants et affronter le terrorisme obligera l'OTAN à clarifier ses priorités, à répartir les charges plus équitablement, et à combiner ses moyens et sa vision stratégique. Les menaces grandissantes pour la sécurité en …
L'Europe et l'Amérique réussiront mieux ensemble que séparément[Record]
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Matt Browne
Brian Katulis
traduction
Amudha Lingeswaran
Gérard Wormser