Abstracts
Résumé
L'économie et la politique québécoises sont aujourd'hui entre les mains d'une oligarchie qui détourne et accapare les richesses collectives à son seul profit. Nos impôts subventionnent la compétition qu'elle livre à d'autres oligarchies, ailleurs dans le monde, et les bénéfices colossaux qu'elle en retire s'envolent, s'exilent dans les paradis fiscaux. L'État, complice de cette folie, doit alors s'endetter pour financer des projets publics, et faire payer à la population l'usage des biens et des ressources qui devraient lui revenir de droit. Ainsi nous déboursons doublement, comme contribuables pour financer le jeu de la concurrence internationale, et comme « usagers » pour accéder à la santé, à l'énergie, aux transports ou aux ressources naturelles. C'est dans cette logique que s'inscrit la hausse des frais de scolarité, qui demande aux étudiants et à leurs familles de porter le poids de leur éducation. Aussi importe-t-il, pour tous ceux qui croient en une société ayant l'intérêt commun pour objectif réel, de se lever et de soutenir les étudiants dans leur lutte. Le texte qui suit fait la critique de la rhétorique néo-libérale et des arguments que l'on entend pour justifier cette hausse. Il défend aussi la nécessité d'affirmer sans concession l'ensemble du modèle social qui sous-tend notre idée d'un droit inconditionnel à l'éducation.