Abstracts
Résumé
Comment le travail poétique peut-il penser le corps ? L’écriture peut-elle « changer la vie » ? Ce sont là des questions auxquelles a tenté de répondre Monique Wittig à travers son travail d’écrivain, indissociable des luttes féministes et lesbiennes dont elle a été une ardente représentante dans les années 1970. Un siècle auparavant, Arthur Rimbaud commençait à secouer dans sa poésie les figements identitaires et la subjectivité occidentale. Sans jamais instrumentaliser la littérature à une cause politique, les deux écrivains présentent la même capacité à dynamiter les structures de pensées les plus ancrées dans les consciences pour faire advenir du « nouveau ». A travers l’étude de quelques extraits des œuvres de Rimbaud, nous tentons de montrer ici comment le poète « voleur de feu » a essayé, par l’aventure poétique, d’échapper à une pensée binaire et simplificatrice.
Abstract
How can poetic work think about the body? Can writing “change life?” Those are questions that Monique Wittig has tried to answer through her work. They can't be examined separately from her political commitment in feminist and lesbian struggles during the 1970’. One century ago, Arthur Rimbaud, in his poems started to take issue over the stiffness of the occidental identity and over its subjectivity. Without ever exploiting literature as a subordinate to a political cause, the two writers demonstrate the same capacity to explode thinking structures in order to make something “new” happen. Through studying some extract of Rimbaud's work, we attempt to demonstrate here how the “voleur de feu” poet has tried, through poetic adventure, to escape from a binary and simplistic way of thinking.