Abstracts
Résumé
L’ironie peut-elle prendre à cœur ses cibles ? Dans la nouvelle « Schiave » de Clelia Pellicano, jouée en présence de l’autre l'ironie est un art du conflit, parfumé de complicité, de légèreté, d’ambiguïté. Le texte vibre d’oscillations entre empathie et distanciation. Il nous emporte dans un corps à corps différé par le sourire avec le système dominant dans l’Italie du sud au début du 20e siècle, sa langue et ses valeurs, le canon vériste, la critique littéraire, mais aussi la stigmatisation – l'interdit de l’ironie des femmes. Un tel art requiert un dispositif interprétatif interdisciplinaire et excentrique, une approche en biais, au croisement des études de genres et des études sur l’humour. Il permet d’explorer avec pudeur les interstices entre espace public et privé, de mettre en mouvement des catégories cristallisées et liées à la représentation des genres et de leur relation.
Mots-clés :
- études féminines et études de genre,
- Clelia Pellicano,
- ironie,
- ironie féminine,
- conflit,
- différence sexuelle,
- rire et sourire,
- bizarre,
- pseudonyme
Riassunto
Può l’ironia avere a cuore i propri bersagli ? Nella novella « Schiave » di Clelia Pellicano essa è giocata in presenza dell’altro/a, è arte del conflitto profumata di complicità, leggerezza, ambiguità. Il testo vibra di oscillazioni tra empatia e presa di distanza. Ci trasporta in un corpo a corpo differito dal sorriso con il sistema dominante agli inizi del XX secolo nel sud Italia, la sua lingua e i suoi valori, il canone verista, la critica letteraria, la stigmatizzazione – l’interdetto dell’ironia delle donne. Tale arte richiede un dispositivo d’interpretazione interdisciplinare ed eccentrico, un approccio obliquo, all’intersezione tra gli studi di genere e gli studi sul’umorismo. Permette di stare sulla soglia, di esplorare con pudore gli interstizi tra spazio pubblico e privato, di mettere in movimento categorie cristallizzate legate alla rappresentazione dei generi e della loro relazione.