Abstracts
Résumé
L'Europe n'a pas su transformer son avance technique et scientifique en projet démocratique universel. La mondialisation articule des espaces plus autonomes qu'il n'aurait semblé possible voici une cinquantaine d'années et le risque existe que la liberté d'expression subisse des restrictions imposées par de puissantes institutions que gère une élite très restreinte. Une poignée d'activistes des réseaux de solidarité et d'échanges informationnels peuvent-ils décider des règles d'un nouvel espace démocratique ? Alors que le débat public a été essentiellement centré jusqu'ici sur le contrôle de l'État-nation, la protection constitutionnelle de la vie privée a donné l'opportunité aux entreprises mondiales d'être protégées en vertu de la règle démocratique. L'initiative WikiLeaks ouvre-t-elle une nouvelle ère pour la démocratie ? L'espace public peut-il s'adapter aux modes actuels des échanges sans donner aux firmes mondiales toute latitude pour prendre le contrôle sur les sociétés ? Dans le cadre du dossier éditorial « Embrasser le 21e siècle, enfin ? », Gérard Wormser expose ses réflexions sur le sujet.
Abstract
The Western culture hasn't succeeded in transforming its technical and scientific supremacy into a democratic prophecy for the whole world. The risk exists that free speech might be submitted to restrictions imposed by the powerful institutions managed by a very restricted elite. Do the militants and the activists, some solidarity networks and the information society digital context convey some new democratic rules? As the public debate was mainly centered on controlling the nation-state, the constitutional protection of privacy opened wide opportunities for the global firms to be protected under the democratic rule. Will the WikiLeaks initiative open a new era for democracy?