Chroniques iraniennesCréation

Censure / Censorship[Record]

  • Ali Abdolrezaei

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  • Ali Abdolrezaei

  • Traduction
    Parham Shahrjerdi

Au massacre de mes mots On arracha la tête de la dernière ligne Et le sang  comme l’encre  prit la feuille à la gorge C’est la mort qui se couche sur la page Et la vie      une fenêtre restée ouverte   une pierre la tua Un nouveau fusil a tourmenté le monde Et moi  telle une marchandise je suis exporté aux portes de cette rue Je suis toujours cette petite chambre qui quitta la maison Dans ma vie comme mon stylo je suis la mère des lignes de cette page Les mains du chat sont dansantes Pour faire courir le rat A la recherche d’un trou déjà pris A la suite de la leçon d’école Je ne suis plus Darâ de Sarah amoureusement Je suis en train de faire mon nouveau devoir Barrez-le Et dans la fille qui à la fin de ce poème tombe par terre Bâtissez une maison Pleine de portes avec des plaies ouvertes Et entre les côtés de la mort Comme une chambre qui s’en alla de cette maison devint heureuse Une fille voulant m’approprier Jetant des grains dans sa voix         s’approchant m’attirant Et au couvent de son corps Se tournant          tournant  encore derviches mes yeux Combien les yeux Ces fosses vides Au jeu de deux humains ont mille mains Combien de ce côté de l’existence où je suis je suis de l’autre côté Tout le monde est l’Iran Maux - père   maux - mère  mon maux - frère Pire que des maux je suis Écrire est plus infertile que moi Et Londres avec un temps bariolé encore Attend sœurement Pour que la mort s’allonge sur mon corps Pour que la vie me tue encore. Pour le poète dont les mots font la queue     mon cœur se déchire Pour le moineau dont les chants sont coincés dans la gorge Pour le repos du corbeau n’ayant pas de fil aérien Pour moi-même Quittant la maison comme l’électricité J’étais quelqu’un J’ai fait l’idiot je suis devenu poète ! Translator: Abol Froushan In the massacre of my words they’ve beheaded my last line and blood        ink like           is hitting on paper there’s death   stretched over the page and life           like a window ajar      shattered by a rock a new gun has finished off the world and I   imported goods like through this alley’s doors am still the very meagre room that emigrated I in my life who am pen like to the lines of this meagre page  am mother The cat’s paws are still prancing to scare the mouse running for the hole they filled In pursuit of the lesson I did at school I’m no longer Jack the lover to my Jill I’m doing my new homework You cross it out And in the girl who will tumble at this poem’s end build a house filled with a door open like a wound and from in-between the edges of death like a room gone from this house       lived happily a girl    who wanting to make me her own would throw morsels in her voice      to tease me over to the temple of her body for my eyes to keep whirling and whirling    to make a Dervish of me again How the eyes these empty sockets in between the love making of two are thousand handed How this side of being where I am is all the more other-sided in Iran Fathurt            mothurt           my brothurt! My condition is more critical than hurt writing’s more emasculated than me and London    with its hair highlights of a weather is still sisterly awaiting Death to stretch over my body for life to kill …