Abstracts
Résumé
A partir de 1945, des femmes au foyer, militantes d’associations catholiques-sociales, s’estiment partie prenante du syndicalisme, par le soutien apporté aux luttes des époux, et par celles menées sur les quartiers. Elles sont mobilisées comme épouses et mères. Or, ce militantisme complémentaire modifie leur rapport au monde, entraînant notamment la création du groupe “femmes chefs de famille” (vers 1965) : elles y revendiquent un droit au travail pour, non pas encore LES femmes, mais DES femmes vivant des situations particulières ; elles s’investissent pour une formation générale et professionnelle féminine, la garde des enfants, leurs analyses sur la place des femmes dans la famille et la société se modifient, provoquant chez les plus jeunes une pratique “aller au travail”. Cela vide nombre de groupes locaux de leurs forces vives, les militantes étant absorbées par leur activité salariée et leur engagement syndical. Engagement cette fois direct, et non plus par le biais du compagnon.
Mots-clés :
- Femmes,
- Travail,
- Militantisme,
- Catholicisme-social,
- APF/CSCV : Association populaire familiale/Confédération syndicale du cadre de vie,
- CSF : Confédération syndicale des familles,
- MPF : Mouvement populaire des familles
Abstract
From the couple’s right to a job to the person’s right to a job – Since 1945 housewives, social-catholic associations’ militants, have been considering themselves as an integral part of trade-unionism, through their bak-ck-up to their husbands’ struggles, and those carried out in the residential districts. They are mobilized as wifes and mothers. However this complementary militantism alters their relation to the world, entailing in particular the creation of the group “femmes chefs de famille” – women head of household (around 1965); they reinvindicate a right to get a job for, not yet the women, but some women living in particular conditions; they invest themselves in favour of a general and professional training for women, children’s care; their analysis about the women’s place within the family and society change, creating among the youngsters a “take a job” practice. This vacuums many local groups of their forces, since militants are absorbed by their remunerated activity and their trade-union commitment. This commitment is direct and no more through their companion.