Abstracts
Résumé
En s’appuyant sur la distinction entre espace d’exposition et espace de circulation des oeuvres, l’article met l’accent sur la diffusion internationale de l’art vidéo depuis la fin des années 1990. Alors que la reconnaissance institutionnelle (marché et musée) de cette forme d’art a été étroitement associée à l’installation (Bill Viola, Gary Hill, Douglas Gordon...), la récente multiplication des rencontres et des festivals internationaux a mis sur le devant de la scène les monobandes destinées à la projection en salle. Jumelées à l’arrivée de la vidéo numérique, qui rend très aisée la production et la postproduction d’une bande, ces nouvelles conditions de diffusion offrent aux jeunes artistes un accès quasi immédiat à la scène internationale. Mais comme le montre l’exemple de Pascal Grandmaison — un vidéaste montréalais en début de carrière —, cette internationalisation de la vidéo, loin d’être le signe de la consécration de l’artiste, n’est, paradoxalement, que la première étape de son inscription dans le milieu local de l’art.
Summary
This article focuses on the international dissemination of video art since the end of the 1990’s by examining the distinction between display space and circulation space. While the institutional recognition of this art form (in both market and museum) is closely linked to installation art (Bill Viola, Gary Hill, Douglas Gordon..), the recent proliferation of international festivals has emphasized single reels intended for in-theatre projection. Coupled with the arrival of digital video which makes production and post-production very easy, these conditions for dissemination give young artists almost immediate access to the international scene. But, as shown by the case of Pascal Grandmaison — a young artist from Montreal —, far from a sign of consecration of the artist, this internationalization of video is, paradoxically, just the first stage in of his or her entry into a local art environment.
Resumen
Apoyándose sobre la distinción entre espacio de demostración y espacio de circulación de las obras, el artículo enfatiza sobre la difusión internacional del arte vídeo desde el fin de los años 1990. Luego que el reconocimiento institucional (mercado y museo) de esta forma de arte fue estrechamente asociado a la instalación (Bill Viola, Gary Hill, Douglas Gordon....), la reciente multiplicación de los encuentros y de los festivales internacionales puso en la escena las monobandas destinadas a la proyección en sala. Acoplados a la llegada del vídeo numérico, que vuelve más facil la producción y la post-producción de una banda, estas nuevas condiciones de difusión ofrecen a los jóvenes artistas un acceso casi inmediato en la escena internacional. Pero como lo muestra el ejemplo de Pascal Grandmaison — un videasta montrealense en comienzo de su carrera —, esta internacionalización del vídeo, lejos de ser el signo de la consagración del artista, no es, paradójicamente, que la primera etapa de su inscripción en el medio local del arte.
Appendices
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