Abstracts
RÉSUMÉ
Bien que la recherche sur le lien entre les drogues et la criminalité ne constitue pas une préoccupation majeure chez beaucoup de chercheurs québécois, les cinq dernières années ont vu un nombre croissant d'études sur ce thème. Ces études peuvent se regrouper en quatre axes : 1) les politiques criminelles ; 2) les études de prévalence ; 3) laI relation drogue-crime et 4) l'intervention et son impact. Les résultats de ces enquêtes ont apporté des pressions supplémentaires pour un traitement adéquat des personnesI toxicomanes éprouvant des problèmes avec la justice. Les intervenants des centres de réadaptation ont alors constaté qu'ils rencontraient un bon nombre de toxicomanes qui avaient déjà eu des démêlés avec la justice, ou qui en avaient au moment de leur traitement. Néanmoins, une grande proportion des personnes toxicomanes judiciarisées ne semblent pas encore rejointes par les services de réadaptation : ce sont elles qui présentent le profil bio-psycho-social le plus détérioré. De toute façon, la simple judiciarisation d'une personne ne dit rien sur ses traits de caractère (e.g. violent, menteur ouI fraudeur) ou sur sa psychopathologie (e.g. psychopathe, sociopathe). Vu la nature illicite de certaines drogues, le simple fait de consommer peut entraîner la criminalisation.I Le défi de la recherche consistera à mieux cerner les facteurs reliés à la persévérance auI traitement ou aux ingrédients thérapeutiques associés à l'impact désiré.
ABSTRACT
Although research on the link between drugs and crime is not amajor concern for many Quebec researchers, the last five years havebeen the scene of an increasing number of studies on the subject. Thesestudies can be divided in four groups: 1) criminal policies; 2) studies onprevalence; 3) relation between drugs and crime; 4) intervention and itsimpact. Results of these studies put additional pressure for adequatetreatment of addicts having problems with the law. Social workers in re-habilitation centres have thus noticed an increasing number of addictswho had or were going through problems with the law. Yet a great pro-portion of addicts having problems with the justice system are not rea-ched by rehabilitation services: it is those people who present the mostdeteroriated bio-social profile. Is it really worthwhile to intervene withthis type of clientele? The answer is yes as long they can be kept intreatment sufficiently long. In any case, the simple judiciarization of aperson says nothing of his character (e.g. violent, liar or fraudulent) orof his pathology (e.g. psychopath, sociopath...). In fact, given the illicitnature of certain drugs, the simple fact of using can lead to criminaliza-tion. The challenge in research in this field will consist in better definingfactors related to perseverance in treatment and therapeutic ingredientsassociated to the desired impact.
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