Abstracts
RÉSUMÉ
II semble exister aujourd'hui un consensus selon lequel l'enfant incestué ou abusé sexuellement doit être dirigé en psychothérapie afin de l'aider à mettre en mots le trauma et ainsi l'exorciser voire l'exciser. Les présents auteurs dénoncent la généralisation de cette pratique. Ils soulignent que, pour beaucoup d'enfants, la réparation passe davantage par la « répression » (au sens psychanalytique du terme). L'intervenant, après avoir recueilli un dévoilement, aurait donc intérêt à mettre en place des conditions thérapeutiques grâce auxquelles l'enfant peut retourner l'événement au secret et passer à « autre chose ».
ABSTRACT
There seems to be a consensus today by which a child, who is a victim of incest or sexually abused, must be directed to therapy in order that he or she provides a factual account of the traumatism and, by the same token, exorcises it. The authors deplore the widespread use of this destabilizing method. They emphasize that, for many children, recovery is achieved more successfully through "repression" (in the psychoanalytical sense of the term). After having obtained disclosure from the child, the authors argue that it is preferable for the intervenor to create the appropriate therapeutic conditions allowing the child to positively bury the event and move on with his or her life.