Abstracts
Résumé
L'hystérie de masse se déduit comme l'occurrence épidémique d'une série de symptômes physiques en l'absence de désordre organique et d'agent pathogène identifiables. En dépit de larges variations individuelles et contextuelles, une étonnante similarité unit les différents épisodes rapportés dans la littérature : présence d'un événement déclencheur, progression et régression rapide de symptômes diffus et prédominance de femmes parmi les cas. Nous résumons les recherches dans ce domaine et discutons de la surreprésentation des femmes à travers les hypothèses rattachées à : 1- la biologie et le poids de la socialisation différentielle des hommes et des femmes ; 2- la mauvaise évaluation des risques environnementaux, organisationnels et ergonomiques dans les milieux où l'on assiste à l'hystérie de masse. L'interprétation féministe, en filigrane, s'attaque au préjugé de la vulnérabilité féminine pour mettre en lumière la sous-estimation de la pénibilité des conditions de travail des femmes.
Abstract
Mass hysteria is defined as the epidemic occurence of a series of physical symptoms in the absence of organic disorder and identifiable pathogen agents. In spite of substantial individual and contextual variations, there are striking similarities that unite the different episodes reported in the literature : existence of a triggering event, progression and rapid regression of unrelated symptoms, and cases involving predominantly women. The authors summarize research in that field and discuss the overrepresenta-tion of women through hypotheses linked with : 1) biology and the weight of differential socialization of women and men ; 2) the poor evaluation of environmental, organizational and ergonomical risks in areas where mass hysteria is witnessed. Feminist interpretation tacitly confronts the preconcept notion of feminine vulnerability in order to shed light on the fact that women's adverse working conditions are indeed underestimated.
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