Abstracts
Résumé
Une enquête portant sur 2 327 élèves de niveau secondaire III, IV et V de la région de Montréal montre que les suicidaires comptent pour 13,2% de cet échantillon, et que 6,7% avouent avoir tenté de se suicider. Le taux de suicidaires est plus élevé chez les filles que chez les garçons, et il est moins élevé dans les écoles où la proportion d'allophones est supérieure à 50%. La séparation ou le divorce des parents et la négligence du père sont deux facteurs qui contribuent en soi à l'augmentation du taux de suicidaires. Par contre, le décès du père ou de là mère n'est pas un facteur qui y contribue. Le taux de suicidaires est à son niveau le plus élevé quand il y a un parent substitut. Il existe, d'autre part un effet d'interaction entre la scolarité du père et la structure familiale. Chez les élèves dont la famille est intacte, on dénombre moins de sujets suicidaires si le père est plus scolarisé que s'il est moins scolarisé; on ne retrouve plus cette différence si la famille est séparée. Par contre, on dénote plus de séparations chez les parents plus scolarisés. En ce qui concerne le plus haut taux de suicidaires chez les filles, celui-ci ne s'explique pas entièrement par une moins bonne relation avec les parents. Un indice laisse entendre cependant qu'un conflit avec les parents pourrait perturber les filles plus que les garçons. Enfin, si les problèmes de santé grave sont associés à un taux plus élevé de suicidaires, ce lien est relativement indépendant de la qualité de la relation avec les parents.
Abstract
A study made on a sample of 2,327 Montréal area students of third, fourth and fifth year of High School shows that suicidal behaviors ("les suicidaires") account for 13.2 % of youth interrogated, and that 6.7 % admit to having attempted suicide. The suicidal behavior rate is higher among girls than boys and it is lower in schools where the proportion of allophones is over 50 %. The separation of parents and the father's negligence are factors that contribute to raising the rate of suicidal behavior. However, a deceased father or mother has no effect on the rate. The rate of suicidal behavior is at its highest when there is a substitute parent. A relation exists, however, between a father's level of scolarity and the family structure. When students come from an unbroken home, there are fewer suicidal subjects when the father has a high rather than a low level of scolarity ; this difference disappears when the family is separated. However, the authors have noticed a greater rate of separation among parents with a higher level of scolarity. As for the higher rate of suicidal behaviors among girls, it is not entirely connected to poor parent-child relations. The data suggest to the authors that parent conflicts could possibly perturb girls more than boys. And finally, although serious health problems are associated to a higher rate of suicidal behavior, this link is relatively indépendant of the quality of parent-child relations.