Abstracts
Résumé
Cet article s'inscrit dans le cadre général de la Psychiatrie du Travail, et en aborde, sous forme d'histoires de cas, un aspect peu commenté dans la littérature : l'utilisation directe ou indirecte d'un dossier psychiatrique pour congédier un employé. On verra que dans le premier cas il s'agissait d'un malade reconnu qu'il devenait trop difficile de réintégrer dans son emploi, et dont on a dû avant tout faire reconnaître les droits fondamentaux. Dans le deuxième cas, l'employeur, s'appuyant sur une évaluation psychiatrique qu'il avait lui-même demandée, a congédié un employé en invoquant un refus de sa part de se faire traiter, alors que des témoignages devaient par la suite révéler des pressions anormales exercées précédemment sur cet employé. L'auteur conclut à la nécessité de prudence dans des cas semblables, surtout lorsque la demande d'évaluation provient exclusivement de l'employeur. Il souhaite que, dans une perspective globale de réinsertion sociale, la réintégration au travail fasse l'objet d'une attention accrue dans les équipes soignantes.
SUMMARY
This article is part of a general outline on the Psychiatry of Work, and with the help of case histories, looks upon a sector not well researched in the literature: the direct or indirect use of the psychiatric file in the firing of an employee. The first case presents a patient known as such, who had become too ill to reintegrate his job and who needed help having his fundamental rights recognized. In the second case, the employer, on the strength of a psychiatric evaluation he himself had ordered, fired an employee, invoquing a refusal on his part to accept treatment. Testimonies revealed afterwards that abnormal pressures were used on this employee. The author concludes that in similar cases, caution is necessary especially when the demand for an evaluation comes from the employer. He wishes that in an overall perspective of social réintégration, the therapeutic teams give more attention to the réintégration in the work field.