Abstracts
Résumé
Soteria House est une ressource alternative de traitement offrant une approche très différente de celle du milieu hospitalier. Le personnel est non professionnel et les résidents ne sont pas soignés avec des neuroleptiques. On leur permet de vivre leur «fragmentation» et leur «rupture psychotique» en leur procurant ce dont z/s disent avoir besoin et en interférant le moins possible avec l'expression de ces besoins. Notre expérience personnelle comme membre du personnel, et le vécu avec les résidents de Soteria House, nous ont donné l'occasion de vérifier cette approche et de se confronter avec les croyances véhiculées couramment à l'égard des psychotiques, à savoir qu'ils seraient irresponsables et incompréhensibles et nécessiteraient un milieu fermé, très professionnalisé et l'usage de neuroleptiques.
Soteria House met au défi aussi bien les formes de traitements traditionnels, que les soignants eux-mêmes et leurs outils. Il ne s'agit pas d'un traitement miracle mais d'une nouvelle façon de considérer l'épisode de rupture, c'est-à-dire «une expérience potentielle de croissance positive et constructive qui permet à la personne de mieux affronter les exigences de la vie» (L. Mosher). Il faut donc que cette expérience (psychotique) ne soit pas prématurément avortée par l'intrusion psycho-biologique ou chimique qui vient mettre une camisole de force à cette évolution.
SUMMARY
Soteria House is an alternative treatment resource offering an approach very different from that of the hospital milieu. The staff is non-professional and the residents are treated without neuroleptics. They are permitted to experience their "fragmentation" and their "psychotic break" while providing them with what they say they need, and with as little as possible interference with the expression of these needs. Our personal experience, as a member of staff, and of life with the residents of Soteria House, gave us the opportunity to inspect this approach and to confront the currently espoused belief about psychotics which hold that they are irresponsible and incomprehensible, and require a closed, highly professionalized treatment milieu, and the use of neuroleptics.
Soteria House challenges the traditional treatment forms, just as much as the treatment provides themselves and their tools. The Soteria approach does not represent a miracle treatment, but rather a new way of considering the occurrence of rupture, that is to say " a potential experience of positive and constructive growth which allows the person to better face the demands of life" (L. Mosher). It is therefore necessary that this experience (psychotic) not be prematurely aborted by psycho-biological or chemical intrusion which act to straitjacket this evolution.
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