Abstracts
Résumé
Les recherches récentes en histoire de l’éducation ont établi le rôle central des congrégations religieuses enseignantes féminines au Québec pour le développement de l’instruction des filles. Toutefois, le financement de ce réseau reste une question encore inexplorée. Après avoir établi quelques distinctions structurelles entre les diverses congrégations, on avance l’hypothèse que les congrégations enseignantes fondées au Québec après 1840 constitue un modèle particulier. La congrégation des Soeurs de Sainte-Anne, fondée à Vaudreuil en 1850, est étudiée sur le plan du financement : développement institutionnel statut des institutions, titres de propriétés, revenus et dépenses. L’analyse montre qu’un modèle se dégage. Au XIXe siècle, la congrégation doit financer ses institutions par la formule de l’internat : elle n’ouvre que des pensionnats. Après 1900, les dépenses publiques pour les écoles la libèrent de cette obligation : jusqu’en 1950, elle n’ouvre que des écoles. Mais elle conserve ses anciens pensionnats et les transforme en institutions spécialisées (cours Lettres-Sciences, Écoles normales, Écoles ménagères, cours classique), financées majoritairement par les revenus de l’internat. Par ailleurs, le travail gratuit des religieuses dans les pensionnats assure l’économie de ce mode de financement. Il semble donc que l’instruction des filles a pu être développée au Québec en dehors des sources publiques de subventions.
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