
Volume 36, Number 1, 2013 Canada’s Usable Past: Consumer Technologies in Historical Perspective
Table of contents (6 articles)
Articles
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Introduction: Canada’s Usable Past: Consumer Technologies in Historical Perspective
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Cameras in the Countryside: Recreational Photography in Rural Ontario, 1851-1920
Jacqueline McIsaac
pp. 5–31
AbstractEN:
The introduction and subsequent refinement of glass plate negative technology facilitated photography’s appropriation within rural Ontario. As a recreational consumer technology, the camera became easier to use, financially accessible, and portable, thus better suiting the needs of rural consumers. While technological advancements allowed the camera to be adopted as a leisure pursuit, its use was directed by the countryside’s cultural values and social norms. These interests influenced who used cameras, how photo-supplies were purchased, the camera’s place within household income diversification strategies, and the photographer’s gaze, all of which suggest that when photo-technology was used in the countryside, it was as an extension of, not a challenge to, rural cultural values. At the same time, as the first photography system that was accessible to the middle and labouring classes, glass plates cannot help but reveal the visual priorities this new group of consumers, thus contributing to current discussions on cultural aspects of rural society. Consequently, glass plate cameras in Ontario’s countryside functioned as both a documentary medium as well as a form of cultural expression.
FR:
L’introduction et le perfectionnement ultérieur du négatif sur plaque de verre ont facilité l’appropriation de la photographie dans l’Ontario rural. En tant que technologie de consommation récréative, l’appareil photo est devenu plus facile à utiliser, financièrement accessible, et portable, donc mieux adapté aux besoins des consommateurs ruraux. Bien que les progrès technologiques ont permis à l’appareil photo d’être adopté comme un loisir, les valeurs culturelles et les normes sociales du monde rural ont conditionné son utilisation. Ces intérêts ont encadré les utilisateurs de la caméra, les modalités d’approvisionnement des fournitures photographiques, la place de la caméra dans les stratégies de diversification des revenus des ménages, et le regard du photographe. Les technologies photographiques auraient ainsi permis une extension–et non la contestation–des valeurs culturelles rurales lors de leur introduction à la campagne. Enfin, comme premier système de photographie accessible aux classes moyenne et ouvrière, les plaques de verre apparaissent comme des révélateurs des priorités visuels de ce nouveau groupe de consommateurs. Leur étude nous permet de contribuer aux discussions en cours sur les aspects culturels de la société rurale. Par conséquent, nous pouvons appréhender les caméras à plaque de verre dans la campagne ontarienne à la fois comme un support documentaire ainsi que comme une forme d’expression culturelle.
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‘Young Rovers’ and ‘Dazzling Lady Meteors:’ Gender and Bicycle Club Culture in Turn-of-the-Century Small-Town Ontario
Rebecca Beausaert
pp. 33–61
AbstractEN:
During the bicycle “craze” of the 1890s and early 1900s, men and women across Western Europe and North America embraced this novel form of recreation and modern mode of transportation. Undoubtedly, the invention of the “safety” bicycle in 1885 aided women’s enjoyment of the machine, yet in many respects cycling remained an androcentric mode of recreation. This is most evident when examining the paternal structure of bicycle clubs. In the existing literature on cycling, however, little attention is paid to gender dynamics within clubs, especially in the context of smaller towns and rural areas. Using the towns of Tillsonburg and Ingersoll in southwestern Ontario’s Oxford County as a case study, this article examines how cycling clubs in these communities were sites of both change and resistance to the prevailing gender norms of the time. Once membership was opened to women, club activities became more heterosocial and less focused on cultivating virulent masculinity, but women were never fully accepted as full-fledged members.
FR:
L’engouement pour la bicyclette durant les années 1890 et au début des années 1900 s’est traduit par l’adoption de ce mode de loisirs et de transport par les hommes et les femmes en Europe occidentale et en Amérique du Nord. Sans aucun doute, l'invention de la «bicyclette sécuritaire» en 1885 a permis aux femmes de s’approprier cette technologie, mais à bien des égards le cyclisme est demeuré un loisir androcentrique, ainsi que le démontre la structure paternaliste des clubs cyclistes. La littérature existante accorde peu d'attention aux rapports de genre au sein de ces clubs, surtout dans le contexte des petites villes et des zones rurales. En utilisant les cas des villes de Tillsonburg et Ingersoll dans le comté d'Oxford dans le sud-ouest de l'Ontario, cet article examine comment les clubs cyclistes étaient des sites à la fois de changement et de résistance face aux normes genrées dominantes de l'époque. Une fois les femmes admises au sein de ces clubs, les activités cyclistes sont devenues plus hétérosociales et moins axées sur la culture d’une masculinité virulente, même si les femmes n'ont jamais été pleinement acceptées en tant que membres à part entière.
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Ironing out the Wrinkles: Technological and Aesthetic Change in Domestic Irons, 1880-1920
Emily Gann
pp. 63–78
AbstractEN:
In 1914, James Smart Manufacturing Company advertised the sale of two technologically identical, yet stylistically different irons: one had a black painted finish, the other, a nickel plated finish. Both styles operated in the same fashion, producing a comparable final product, however the latter was a new addition to the catalogue and was set at a higher price. The similar functionality of these domestic tools suggests that this stylistic change was made on behalf of clients’ preference and taste, rather than quality of work. By employing an object based analysis to the iron, this paper will illustrate the reciprocal relationship between gender and technology and engage with the growing discourse surrounding the changes in domestic space from 1880 to 1920 in Canada.
FR:
En 1914, James Smart Manufacturing Company a annoncé la vente de deux fers à repasser technologiquement identiques, mais stylistiquement différents : l’un avait un fini peint noir, l’autre, un fini plaqué nickel. Les deux modèles fonctionnaient de la même manière et produisaient un résultat final comparable, mais le fer au fini placqué nickel était un nouvel ajout au catalogue, à un prix plus élevé. La fonctionnalité similaire de ces outils domestiques suggère que ce changement de style a été fait au nom des préférences et des goûts des clients, plutôt que de la qualité du travail. Une analyse de la culture matérielle du fer à repasser illustre la relation réciproque entre le genre et la technologie et participe à la réflexion de plus en plus commune autour des changements de l’espace domestique entre 1880 et 1920 au Canada.
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Making (Anti)Modern Childhood: Producing and Consuming Toys in Late Victorian Canada
Braden P. L. Hutchinson
pp. 79–110
AbstractEN:
Prior to the First World War much of Canada’s toy supply came from Germany. When the guns of August sounded in 1914, Canadian consumers found themselves in the midst of a shortage of mass produced toys, dubbed the ‘toy famine’ in the popular press. Two incompatible solutions ultimately arose to deal with this problem of consumer demand and industrial supply. Middle class women, drawing on their work over the preceding decades distributing and producing toys for philanthropic means and the discourse of the conditioned child, turned to craft production using the labour of returned soldiers to refurbish second hand playthings and produce new ones as artisans. Canadian manufacturers, with the support of the state, pursued a policy designed to industrialize toy production in Canada for competition at home and abroad. In some cases, one group openly resisted the efforts of the other. Ultimately, these two visions made possible a debate about modernity and the role of industrial technology in Canadian family life and consumer culture.
FR:
Avant la Première Guerre mondiale, l’Allemagne était le principal fournisseur de jouets au Canada. Aussi, après le déclenchement des hostilités en août 1914 surgit ce que la presse populaire nomma la “famine” des jouets, les consommateurs canadiens faisant alors face à une pénurie de jouets fabriqués en série. Deux solutions incompatibles apparaissaient pour solutionner ce problème entre la demande des consommateurs et l’offre industrielle. En s’appuyant sur leurs efforts philanthropiques entourant la distribution et la production de jouets au cours des décennies precedents, ainsi que sur le discours de l’enfant « conditionné », les femmes de la classe moyenne se sont tournées vers la production artisanale en utilisant la main-d’oeuvre des soldats démobilisés pour remettre à neuf des jouets d’occasion et pour en produire de nouveaux comme artisans. Avec le soutien de l’État, les manufacturiers canadiens ont poursuivi une stratégie destinée à industrialiser la production de jouets au Canada pour être compétitifs sur les marchés domestique et étranger. Dans certains cas, un groupe ouvertement résisté aux efforts de l’autre. Au final, ces deux approches ont rendu possible un débat sur la modernité et le rôle de la technologie industrielle dans la vie familiale et la culture de consommation au Canada.
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“‘From Our Lips:’ Lipstick as Consumer Technology and the MAC VIVA GLAM Advertising Campaigns”
Andrea Benoit
pp. 111–132
AbstractEN:
Lipstick has remained a stable technology for over five thousand years, while influenced by social and cultural mores, and ideas about sexuality, gender and class. This is particularly evident in the twentieth century since lipstick has become a consumer technology, as evidenced by the fundraising lipstick VIVA GLAM. Made by the originally Canadian brand MAC Cosmetics, sales of VIVA GLAM generate funds for the brand's own AIDS charity, the MAC AIDS Fund. VIVA GLAM’s advertising was initially controversial because it featured drag performer RuPaul in 1995 and Canadian crooner k. d. lang in 1997. More recently, VIVA GLAM’s advertising has featured singers Cyndi Lauper and Lady Gaga and promoted safe sex behaviours amongst young heterosexual women. Lipstick’s meaning and function continues to adapt to its historical circumstances, particularly around gender norms, and VIVA GLAM is a new chapter in this cultural history of lipstick as a consumer technology.
FR:
Le rouge à lèvres est resté une technologie stable depuis plus de cinq millénaires, tout en étant constamment influencé par les moeurs sociales et culturelles, ainsi que par des idées sur la sexualité, le genre et la classe. Cela est particulièrement évident au XXe siècle, alors que le rouge à lèvres est devenu une technologie de consommation. Le rouge à lèvres VIVA GLAM témoigne de cette évolution. Fabriqué par MAC Cosmetics, une marque à l’origine canadienne, ce rouge à lèvres a été conçu pour la collecte de la fondation caritative pour le sida de la marque, le MAC AIDS Fund. La publicité de VIVA GLAM a d’abord été controversée parce qu’elle mettait en scène la performeuse drag RuPaul en 1995 et la crooner canadienne k. d. lang en 1997. Plus récemment, la publicité de VIVA GLAM a présenté les chanteuses Cyndi Lauper et Lady Gaga et la promotion des comportements sexuels sécuritaires chez les jeunes femmes hétérosexuelles. Le sens et la fonction du rouge à lèvres continuent de s’adapter à des circonstances historiques, en particulier autour des normes de genre, et VIVA GLAM est un nouveau chapitre de cette histoire culturelle du rouge à lèvres en tant que technologie de consommation.