Abstracts
Abstract
In Chapter xlvi of Leviathan Hobbes launches a blistering attack on the curriculum of his own university studies; the gist of this attack is that instead of teaching philosophy the universities teach ‘Aristotelity,’ a slavish adherence to the doctrines of Aristotle. In this paper I ask whether ‘Aristotelity,’ as recounted by Hobbes, is a faithful rendition of the actual teachings of Aristotle. I consider three of Hobbes’ complaints: i) the idea that Aristotle did not acknowledge the priority of mathematics in science; ii) the idea that Aristotle understood essences to be ghostly entities floating around in space separate from the things of which they were the essences; and iii) the idea that Aristotle thought eternity to be a kind of timeless present. In none of these cases is Aristotelity faithful to Aristotle.
Résumé
Vers la fin de son Leviathan, Th. Hobbes critique ses propres études universitaires pour avoir abandonné l’enseignement de la philosophie, en y substituant ce qu’il appelle ‘Aristotelity’, c’est-à-dire, un dévouement servile aux doctrines d’Aristote. Le présent article soulève la question suivante : jusqu’à quel point l’Aristotelity dénoncée par Hobbes représente-t-elle la vraie pensée d’Aristote ? Nous considérons trois points : i) l’idée qu’Aristote n’avait pas reconnu la base mathématique des sciences naturelles ; ii) l’idée qu’Aristote avait conçu les essences comme des entités immatérielles séparées en espace des entités dont elles sont les essences ; iii) l’idée qu’Aristote concevait l’éternité comme un présent intemporel. Aucun de ces trois éléments de l’Aristotelity de Hobbes n’est fidèle à la vraie pensée du Maître.