Abstracts
Résumé
Cet article traite de la polémique sur la qualité du roman africain qui intervient quand on octroie un prix littéraire à une oeuvre, et ce, depuis René Maran avec Batouala (1921) jusqu’à Calixthe Beyala avec Les honneurs perdus (1996). Le but consiste à relever les éléments discursifs constants et nouveaux de cette polémique. Deux thèses se côtoient et essayent de se neutraliser. D’un côté, il y a la notion d’une Afrique immaculée à laquelle on apprend tout grâce aux béquilles épistémologiques offertes par l’Occident. De l’autre côté, on postule une Afrique capable d’inventer ses propres outils pour son expression et sa créativité artistique, quitte à ce qu’elle s’inspire des modèles existants.
Mots clés:
- Beyala,
- roman,
- africain,
- réception,
- critique du roman,
- Ouologuem
Abstract
This presentation stems from the debate on the quality of the African novel each time an African work — here the novel — is awarded a literary prize. This has been the case since René Maran’s Batouala and until recently with Calixthe Beyala’s Les honneurs perdus (1996). The paper examines discursive elements both constant and new foregrounded at each period of the debate. There are two competing theories at the heart of the discussion that are trying to neutralize each other. On the one hand, there is the entrenched belief of the African continent still in need of epistemological assistance. On the other hand, there is an Africa posited as capable of putting together its own instruments to express herself and nurture her artistic creativity.
Key words:
- Beyala,
- African novel,
- reception,
- criticism of African novel,
- Ouologuem
Appendices
Bibliographie
- Achebe, C. (1966). A Man of the People. Garden City, NJ : Anchor Books.
- Assouline, P. (1997). L’affaire Beyala rebondit : l’Académie française a pris le risque de cautionner un auteur dont l’oeuvre est truffée de plagiat. Lire. 252(février). 8-11.
- Blair, D.S. (1976). African Literrature in French : A History of Creative Writing in French from West and Equatorial Africa. Cambridge : Cambridge University Press.
- Benot, Y. (1970). Le devoir de violence de Yambo Ouologuem est-il un chef d’oeuvre ou une mystification ? La Pensée : Revue du Racialisme moderne. 149. 127-131.
- Beyala, C. (1996). Les honneurs perdus. Paris : Albin Michel.
- Bosquet, A. (1968). Yambo Ouologuem : un grand intellectuel noir. Le Monde. 7418. 28.
- Cazenave, O. (2003). Afrique sur Seine : une nouvelle génération de romanciers africains à Paris. Paris : L’Harmattan.
- Césaire, A. (1969). Une Tempête. Paris : Seuil.
- Chanda, T. (2004). Tant que l’Afrique écrira, l’Afrique vivra. Le Monde diplomatique. décembre. 30.
- Chamoiseau, P. (1992). Texaco. Paris : Gallimard.
- Chevrier, J. (2001). Calixte Beyala : Quand la littérature féminine africaine devient féministe. Notre Librairie. 146. octobre-décembre. 22.
- Chinweizu, J.O., et Madubuike, I. (1983). Towards the Decolonization of African Literature. Washington, DC : Howard University Press.
- Diop, B. (2000). Murambi. Paris : Stock.
- Fanon, F. (1961). Les damnés de la terre. Paris : Seuil.
- Founkoua, R. (2004). La Place actuelle de l’Afrique dans la littérature française. Notre Librairie. 153. 16-23.
- Foucault, M. (1969). L’Archéologie du savoir. Paris : Gallimard.
- Hitchcott, N. (2004). Telling Tales : Calixthe Beyala’s Les arbres en parlent encore. Dalhousie French Studies. 68. 17-25.
- Jack, B.E. (1996). Negritude and Literary Criticism : The History and Theory of “Negro-African Literature in French. Wesport, CT : Greenwood Press.
- Kanters, R. (1968). L’homme et la maison. Le Figaro Littéraire. 1170. 17-18. 7-13 octobre.
- Larson, C. (1971). The Emergence of African Fiction. Bloomington, IN : Indiana University Press.
- Laye, C. (1966). Dramouss. Paris : Plon.
- Laye, C. (1953). L’enfant noir. Paris : Plon.
- Lebel, R.A. (1931). Histoire de la Littérature Coloniale en France. Paris : Libraire Larose.
- Mabanckou, A. (2001). L’auteur africain est devenu rentable. Jeune Afrique. 2093. 88.
- Maran, R. (1921). Batouala. Paris : Albin Michel.
- Mateso, L. (1986). La littérature africaine et sa critique. Paris : ACCT-Karthala.
- Matateyou, E. (1996). Calixthe Beyala : entre le terroir et l’exil. The French Review. 610. 605-615.
- Melone, T. (1973). Chinua Achebe et la tragédie de l’histoire. Paris : Présence Africaine.
- Miller, C.L. (1983). Trait d’union : Injunction and Dismemberment in Yambo Ouologuem’s Le Devoir de violence. L'Esprit Créateur. 23. 63-64.
- Monénembo, T. (2000). L’Aîné des orphelins. Paris : Édition du Seuil.
- Moudileno, L. (2007). Littérature et postcolonie. Africultures. [version en ligne] adresse URL : http://www.africultures.com/index.asp?menu=revue_affiche_article&no=1359 , site visité la dernière fois le 7 avril 2007.
- Mouralis, B. (1984). Littérature et Développement. Essai sur le statut, la fonction et la représentation de la littérature négro-africaine d’expression française. Paris : Silex.
- Mpiku, M.Y. (1971). From One Mystification to Another : 'Négritude and Négraille' in Le Devoir de violence. Review of National Literatures. 2. 124-147.
- Ouologuem, Yambo. (1968). Le devoir de violence. Paris : Édition du Seuil.
- Olney, J. (1973). Tell Me Africa : An Appraoch to African Literature. Princeton, N.J. : Princeton University Press.
- Palmer, E. (1972). An Introduction to the African Novel. New York : Africana.
- Peyre, C. (1969). Frenzy of Violence, Rage of Passion. Atlas. 16 mars. 62.
- Pontié, E. (2003). Le sexe en liberté. Jeune Afrique. 212. 74.
- Roscoe, A. (1971). Mother is Gold : A Study in West African Literature. Cambridge, MA : Cambridge University Press.
- Tadjo, V. (2000). L’Ombre d’Imana. Arles : Actes Sud.
- Waberi, A. (1995). Les enfants de la postcoloniale. Esquisse d’une nouvelle génération d’écrivains francophones d’Afrique noire. Notre Librairie. 135. 8-15.