Abstracts
Résumé
Cet article aborde un aspect négligé des écrits sur le sublime : celui du genre. Je ferai valoir que les critiques abordent trop souvent le sublime comme s’il opérait transcendentalement par rapport à ses instantiations, cherchant peu à comprendre comment le mode du sublime s’agence avec les genres à l’intérieur desquels il est encodé.
Quand Byron gravite vers le sublime, il a tendance à le faire dans le mode tragique. Les prédicats traditionnels de la sublimité (l’infinité, l’obscurité, l’ineffable, etc.) s’appliquent bien à des oeuvres comme celle de Manfred, la réécriture chargée du Faust de Goethe, dans laquelle rien de moins sinistre n’est présenté dans la forme d’un personnage dramatique. Dans cet article, je situerai les réussites de Byron en tragédie par rapport à celles de ses contemporains européens. Celles-ci seront également examinées à la lumière de réflexions sur la tragédie et le sublime des idéalistes allemands.