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Cet ouvrage collectif, dirigé par Guibert et Périer, traite de la socialisation professionnelle des enseignants du secondaire. D’abord, l’introduction permet au lecteur de se faire une idée précise du contenu de l’ouvrage. La première partie concerne les étapes et les voies d’accès au métier d’enseignant. Charles débute avec l’analyse des différents types de socialisation. Ensuite, Legendre s’intéresse aux représentations du métier des enseignants du secondaire issus des migrations. Quant à la seconde partie de l’ouvrage, elle est centrée sur la confrontation au métier. Il est d’abord question, dans le chapitre de Guibert et Lazuech, de l’expérience des premières classes. Rédigé par Périer, le texte suivant met en évidence les épreuves vécues par les nouveaux enseignants du secondaire lors de leurs débuts. Perez-Roux et Troger traitent de la confrontation entre les enseignants débutants dans les lycées professionnels et le rapport au savoir de leurs élèves. Quant à la troisième partie du volume, elle met de l’avant divers aspects et enjeux associés à l’insertion professionnelle et à la formation des enseignants. Ria expose la variation des dispositions à agir des enseignants du secondaire qui débutent dans la profession. Enfin, Wentzel et Akkari examinent l’insertion professionnelle des enseignants suisses du secondaire. En guise de clôture, la conclusion, de même que la postface rédigée par Perrenoud, apportent un éclairage supplémentaire sur la réalité vécue par les jeunes enseignants, en plus de soulever diverses questions.
Les chercheurs se réfèrent directement à des projets de recherche, ce qui appuie leurs propos, qui sont d’ailleurs bien documentés, avec des données scientifiques. De plus, l’argumentation est appuyée par des témoignages formulés par des enseignants dans le cadre des recherches présentées, ce qui ajoute un côté concret aux propos des auteurs. De nombreux concepts en lien avec la socialisation professionnelle sont abordés et bien explicités. Également, plusieurs informations sont présentées sous forme de tableau, ce qui facilite la lecture et la compréhension des chapitres. Souvent, des liens directs avec la pratique professionnelle des enseignants sont mis en évidence, de sorte que cet ouvrage peut profiter autant aux enseignants qu’aux chercheurs.
Cependant, certaines parties de l’ouvrage manquent de clarté et sont plus difficiles à suivre que d’autres, de sorte que la lecture ne se fait pas avec la même aisance pour tous les chapitres. Les auteurs font appel à plusieurs acronymes concernant la formation. En revanche, ces derniers ne sont pas toujours définis, ce qui peut nuire à la compréhension des lecteurs. Aussi, les différents chapitres ne semblent pas suivre de balises claires quant à l’écriture ; un certain manque d’homogénéité peut donc être constaté.
En somme, cet ouvrage, de par la variété et le caractère actuel des thématiques abordées, dresse un portrait assez complet des dimensions touchant la socialisation professionnelle des enseignants du secondaire. Il constitue un apport considérable à ce domaine.