Abstracts
Résumé
Les catégories sur lesquelles repose le débat sur l'avenir politique du Québec demeurent trop souvent prisonnières du discours politique actuel. À faire du fédéralisme et du nationalisme des entités inaliénables et incommensurables, on rapporte trop souvent leurs formes contemporaines à celles d'avant-guerre. On omet ainsi de rappeler que tous deux ont, durant les années 1960, puisé en partie à une semblable philosophie politique. Explorant les idéologies véhiculées par les intellectuels regroupés autour de Cité libre, cette note de recherche vise à mieux comprendre comment le « fédéralisme » des cité-libristes, avant que d'être une allégeance au Canada, est une adhésion à un système politique qui découle d'une philosophie dite personnaliste pouvant également légitimer le projet souverainiste.
Abstract
The categories upon which the debate on the political future of Quebec is based all too often remain the prisoners of the current political discourse. In portraying federalism and nationalism as inalienable and incommensurable entities, there is often a tendency to relate their contemporary forms to those of the pre-war period. Those who drew, in part, on a similar political philosophy during the 1960s are then left out of the picture. By exploring the ideologies put forward by the intellectuals grouped around Cité Libre, this research paper aims to develop a better understanding of how the «federalism» of the Cité Libre authors, rather than being essentially an allegiance to Canada, is an adherence to a political system that arises out of a «personalist» philosophy, which can also legitimize the sovereignist project.