Abstracts
Résumé
Les recensements canadiens permettent de saisir l'assimilation non seulement du point de vue individuel mais aussi intergénérationnel, ce qui regarde la langue transmise aux enfants ou, plus globalement, le remplacement des générations au sein d'une collectivité. Nous examinons le rapport entre ces différents comportements ainsi que les difficultés de comparaison des données disponibles. Il en ressort notamment que depuis 1971, l'anglicisation individuelle paraît se poursuivre au même niveau parmi les francophones du Canada. Il est clair, en revanche, qu'ils se sont engagés dans une assimilation collective sans précédent : le français a beau être transmis plus régulièrement aujourd'hui en héritage, il y a trop peu d'héritiers.
Abstract
Through Canadian census data, linguistic assimilation can be measured not only on an individual basis, but also intergenerationally, in terms of the language transmitted to children, or, more globally, of the replacement of generations within a language group. The relationship between these various types of assimilation is examined, as well as the difficulties encountered in comparing the available data. In particular, it is found that since 1971, individual anglicization appears to have remained at the same level among Canada's French-speaking population. At the same time, however, the latter has become solidly engaged in the process of aggregate assimilation, the drastic decline in francophone birth rates having more than offset improved transmission of French to upcoming generations.