Abstracts
Résumé
Assumée par un personnel laïcisé et professionnalisé, l'historiographie québécoise des vingt-cinq dernières années a élargi ses perspectives idéologiques, multiplié ses domaines de recherche et contracté de nouvelles alliances avec les autres disciplines. La mutation d'une histoire nationaliste traditionnelle vers une histoire sociale davantage scientifique s'est effectuée en deux directions: développement d'une histoire sociale appuyée sur l'économique et centrée sur le concept de classes ; émergence d'une histoire socioculturelle qui privilégie l'idée de communauté. L'un et l'autre courant entraîne le renouvellement des anciennes questions (infériorité économique des Canadiens français; histoire politique, histoire religieuse, histoire des idées...) en même temps que l'ouverture de nouveaux secteurs (agriculture et féodalité, industrialisation et classe ouvrière ; démographie et géographie historique, histoire urbaine, histoire des sciences, histoire des femmes...). S'appuyant sur une prise de vue quantitative des transformations dans la production, l'article passe en revue, sous ces divers thèmes, le contenu des œuvres.